Pendant que la campagne provinciale bat son plein, une autre élection se joue à Montréal, cette fois dans LaSalle, où un poste de conseiller d'arrondissement est en jeu. L'ancien parti de Pierre Bourque, Vision Montréal, absent à la table du conseil de cet arrondissement, y tente une percée en dénonçant le manque de sécurité dans les parcs.

Il y a une quarantaine de parcs dans LaSalle. Des petits et des grands. Plusieurs sont fréquentables, même passé minuit, mais d'autres le sont moins, comme le parc Hayward, rue Newman. Le parc a même fait l'objet d'une pétition de citoyens inquiets cet automne.

 

Quand ce ne sont pas des déchets que l'on trouve au matin dans les aires de jeu, ce sont des seringues ou des capsules de bière, déplore le candidat de Vision Montréal, Michael Vadacchino, qui tente de se faire réélire comme conseiller après avoir été défait à la mairie de LaSalle en 2001.

«En juillet dernier, deux enfants de 8 et 9 ans ont trouvé une arme à feu chargée dans le parc Christophe-Colomb, ajoute-t-il. Vous trouvez ça normal? Le phénomène des gangs de rue est non négligeable dans LaSalle, et il y a urgence d'agir.»

En plus de proposer une équipe de gardiens de parc pour remédier à la situation, M. Vadacchino dénonce la taxe locale, la plus musclée de tous les arrondissements, avec des revenus qui friseront 8,5 millions en 2009. Il déplore aussi le manque de transparence de l'administration et se demande où va l'argent.

Manon Barbe, mairesse de l'arrondissement sous la bannière de l'équipe Tremblay, et la candidate Josée Troilo estiment pour leur part qu'il y a bel et bien des membres de gang de rue qui habitent le district. «Mais ils ne travaillent pas ici. Nous sommes quasiment un arrondissement-dortoir», ajoute Mme Barbe, qui défend ses mesures pour améliorer la sécurité.

Depuis 2004, huit patrouilleurs surveillent les parcs et les pistes cyclables, en plus de deux équipes de deux policiers à vélo. Et une équipe de huit cadets policiers, dont deux affectés en soirée, est venue remplacer les neuf policiers dont les postes ont été abolis depuis 2003.

Est-ce assez? La candidate de Projet Montréal, Beatriz Guarin, d'origine colombienne, estime qu'il y a une solide pente à remonter. Notamment pour aider les communautés ethniques, souvent démunies. Elle partage l'avis du candidat de Vision Montréal au sujet des gangs de rue. «Il y en a, dit-elle. Il vaut mieux encadrer les jeunes et faire de la prévention.»





 

LES CANDIDATS

JOSÉE TROILO

Équipe Tremblay - Union Montréal

MICHAEL VADACCHINO

Vision Montréal

BEATRIZ GUARIN

Projet Montréal