S'adressant à 600 supporters de son parti, lundi soir, le maire Gérald Tremblay a défendu la réputation de son administration, mis à mal dans la gestion du vaste projet immobilier Contrecoeur, où l'entrepreneur Frank Catania a entrepris la construction de 1800 logements. Les partisans ont payé 200$ pour participer à ce cocktail, qui s'est déroulé au Club de golf Métropolitain Anjou, propriété du constructeur Antonio Di Lillo.

Plusieurs entrepreneurs qui font des affaires avec la Ville de Montréal étaient présents, dont le promoteur Vincent Chiara, qui a conclu des transactions avec la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), ainsi que Bernard Trépanier, consultant chez Astral Média et militant de longue date d'Union Montréal, le parti du maire.

 

L'ancien président du comité exécutif de la Ville, Frank Zampino, a lui aussi participé au cocktail, a indiqué Richard Mimeau, directeur général d'Union Montréal. Bien qu'il ait quitté son poste en juillet, M. Zampino continue d'être «actif» et de se montrer intéressé par les affaires municipales, a dit M. Mimeau. Jeudi midi dernier, il déjeunait avec Claude Léger, le directeur général de la Ville.

Le maire défend le projet Contrecoeur

Pendant son discours, Gérald Tremblay a invité ses supporters à se méfier de ce qui est écrit dans les journaux au sujet de son administration, a dit un participant, qui a demandé de taire son nom. Selon lui, le maire a défendu le projet Contrecoeur en soulignant qu'il ajoutera des centaines de logements dans l'est de Montréal.

«Je n'ai pas pu assister à tout le discours, mais oui, le maire a défendu le projet Contrecoeur», a dit M. Mimeau. Quatre enquêtes sont en cours sur la gestion de ce projet par la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), qui était sous la responsabilité de Frank Zampino.

Avantages indus

Les vérificateurs cherchent à savoir si le directeur général de la SHDM, Martial Fillion, a consenti des avantages indus à Construction Frank Catania et associés. M. Fillion, ancien chef de cabinet du maire, a été suspendu avec solde le 10 octobre.

«Les gens jasaient du dossier de la SHDM lundi soir, a dit M. Mimeau. Ils se demandent ce qui se passe. On attend les résultats des enquêtes.» La firme KPMG doit terminer sa propre enquête d'ici la fin du mois. Les enquêtes menées par le Vérificateur général de la Ville et le ministère des Affaires municipales, cette dernière portant sur la transformation de la SHDM en organisme privé à but non lucratif, prendront beaucoup plus de temps.