Comme tout projet débute par son financement, le comité exécutif de Montréal a autorisé mercredi un emprunt de 5 millions pour payer les études techniques sur la construction de la première ligne de tramway dans le centre-ville. Les cabinets d'ingénieurs retenus seront choisis d'ici un mois.

Le règlement d'emprunt sera adopté au prochain conseil d'agglomération. L'argent permettra de donner des mandats de services professionnels pour réaliser les études des trois premières phases, soit «les analyses du réseau initial de tramways», «l'étude de faisabilité de la première ligne» et «l'avant-projet préliminaire et définitif de la première ligne».

 

La réalisation des études précisera les détails techniques, portant notamment sur le matériel roulant, l'insertion de la ligne de tramways dans la rue, son exploitation, les bâtiments nécessaires et les infrastructures liées à son introduction dans le réseau de transports en commun.

Ce n'est qu'après ces trois premières phases que l'agglomération lancera les deux dernières, soit «les plans et devis, et la conception de la première ligne» puis «la construction de la première ligne».

Le réseau initial de tramways de 20 km comprendra trois circuits: un qui desservira le centre des affaires et le Vieux-Montréal, un deuxième sur l'avenue du Parc, entre la rue Jean-Talon et le centre-ville, et un troisième le long du chemin de la Côte-des-Neiges, également entre la rue Jean-Talon et le centre-ville.

Pour le grand manitou des transports en commun à Montréal, le conseiller municipal André Lavallée, les citoyens qui craignent que le tramway soit inadéquat pour Montréal à cause du climat doivent être rassurés.

«Les questions techniques posées par les citoyens sont très pertinentes, dit-il. Mais si l'on veut déplacer des dizaines de milliers de personnes, comme les 108 000 usagers de la ligne de tramway de Paris sur le boulevard des Maréchaux, ça prend un tramway mû à l'électricité qui pourra transporter 250 personnes. Les technologies existent pour qu'un tramway circule en hiver, même avec de la glace sur les rails. Les boîtes à savon du passé, c'est fini!»

M. Lavallée a bon espoir que des promoteurs privés contribueront au coût de réalisation de la première ligne de tramway. Mis à part les promoteurs de Griffintown et du pôle Viger, d'autres contribueront, dit-il, «y compris au niveau institutionnel, car ils préféreront des tramways plutôt que de payer 50 000$ pour construire un stationnement souterrain».