Une économiste de renom a claqué la porte de la Commission d'examen de l'Office national de l'énergie (ONÉ) concernant le prolongement de l'oléoduc Trans Mountain proposé par la pétrolière Kinder Morgan en Colombie-Britannique. Selon Robyn Allen, le processus ne fonctionne pas.

Mme Allen, ancienne directrice générale de la société d'assurance automobile de la Colombie-Britannique, a déclaré qu'elle abandonnait son rôle d'intervenant expert à la commission de l'ONÉ parce qu'elle considère que ce comité est biaisé et que ses conclusions sont déterminées d'avance.

L'ONÉ avait approuvé la participation de Mme Allen au processus pour son expertise en gestion de risques, en assurance, en économie et en structure d'entreprises.

Kinder Morgan propose un prolongement de l'oléoduc Trans Mountain au coût de 5,4 milliards dans le but de tripler sa capacité actuelle. L'oléoduc pourrait ainsi transporter 890 000 barils de pétrole brut albertain par jour vers Burnaby, sur les côtes de la Colombie-Britannique.

Robyn Allen estime que le processus d'examen du projet souffre de plusieurs lacunes, dont le retrait du contre-interrogatoire oral - la pétrolière répond plutôt par écrit aux questions, elles aussi soumises par écrit - et le fait que les impacts environnementaux et socioéconomique de l'exploration du pétrole provenant des sables bitumineux ne soient pas pris en considération.

Kinder Morgan et l'ONÉ n'ont pas répondu aux demandes de commentaires sur la sortie de Mme Allen.

La décision finale dans le dossier de l'oléoduc Trans Mountain est attendue en janvier 2016.