Le Salvador est le pays d'Amérique centrale le plus vulnérable aux catastrophes naturelles, avec 95% de ses habitants en situation de risque, selon un rapport du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (l').

Il est suivi par le Guatemala, avec 92% de sa population en situation risquée, puis le Costa Rica (85%), le Nicaragua (69%) et le Honduras (56%).

Une menace qui a des conséquences économiques, avec 57 à 96% du PIB en danger selon les pays. Entre 1970 et 2011, une évaluation portant sur 32 catastrophes en Amérique centrale (soit un tiers du total survenu), a estimé les pertes à 68,9 milliards de dollars.

De manière générale, «l'impact causé par les catastrophes naturelles est en hausse, malgré les progrès des gouvernements d'Amérique centrale pour réduire le pourcentage de population urbaine en situation de pauvreté», écrivent les auteurs de ce rapport.

La région est une zone de «multiples menaces», souligne le représentant de l'UNISDR, Ricardo Mena, combinant sa situation fragile, sur une zone de rencontre de plaques tectoniques, avec une vulnérabilité face au changement climatique (le rapport classe la zone comme la deuxième plus vulnérable au monde, derrière l'Asie du Sud-Est).

Le niveau de pauvreté qui y règne est également un facteur de «grande vulnérabilité face aux diverses menaces», selon le rapport : avec un peu plus de 45 millions d'habitants, l'Amérique centrale est passée de 11,2 millions d'habitants pauvres en zones urbaines dans les années 1990 à 14,5 millions en 2010.

Avec une superficie de 523 000 km carrés, 2830 kilomètres de côtes sur le Pacifique et 2740 kilomètres face à la mer des Caraïbes, la région est constamment sous la menace d'ouragans et d'autres phénomènes météorologiques, comme la sécheresse ou les inondations, aggravés par le changement climatique.

Elle est par ailleurs située sur la «ceinture de feu» du Pacifique, ce qui provoque régulièrement des éruptions volcaniques et des tremblements de terre.