Le Parti libéral souhaite rehausser le niveau de français des futurs enseignants et propose de limiter à une reprise la passation d'un examen national de français qui serait obligatoire à l'obtention de leur diplôme.

Depuis 2008, les étudiants au baccalauréat en enseignement dans les universités francophones doivent se soumettre et réussir un Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFÉE) avant leur troisième stage. 


En septembre dernier, La Presse révélait que près de la moitié des étudiants avaient échoué à ce test en 2016 lors de leur première passation. À leur deuxième tentative, le taux de réussite atteignait cette même année 63%, puis passait à 98% à la quatrième tentative. Le nombre de reprises au TECFÉE est pour l'instant illimité. 


Philippe Couillard propose de mettre fin à cette pratique. « Un moment donné, tu le réussis ou tu ne le réussis pas [et il faut parfois] penser à son orientation professionnelle » en cas d'échecs successifs, a dit le chef libéral, mercredi.


« Comme l'examen sera plutôt [administré] à la fin de la formation comme un prérequis à la diplomation, je m'attends à ce que les universités accordent du soutien aux élèves qui auront des carences en français », a poursuivi M. Couillard.

Une réflexion sur les stages 


Dans un éventuel deuxième mandat, le Parti libéral entend également convier la communauté universitaire à une « consultation nationale sur la compensation financière des stages liés aux formations collégiales et universitaires », une demande souvent répétée par les associations étudiantes. 


Or, Philippe Couillard dessine déjà les limites des futures compensations : elles pourraient s'appliquer aux étudiants dont le stage implique une tâche de travail à temps plein qui est normalement assumée par un professionnel. 


Déjà, au dernier budget, les libéraux ont accordé des fonds pour compenser les étudiants en enseignement dans leur quatrième stage, alors qu'ils occupent une tâche complète en classe.