En plus de chambouler l'agenda des chefs, la tornade qui a balayé Gatineau ramène sur le tapis l'enjeu des changements climatiques, qui a été selon certains trop peu discuté pendant cette campagne électorale.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, dont le parti est accusé de ne pas avoir mis de l'avant suffisamment de propositions sur cette question, a soutenu qu'il « y avait des tornades avant », mais qu'il en avait « plus aujourd'hui ».

Il a ajouté que « c'est évident qu'aujourd'hui, à cause des changements climatiques, il y a plus d'événements extrêmes, comme on le voit actuellement », samedi matin.

Le leader caquiste a nié au passage que son candidat dans Lac-Saint-Jean, Éric Girard, était un climatosceptique.

En entrevue avec le HuffPost Québec, le porte-couleurs de la CAQ a affirmé que le climat est « une science difficile à évaluer » et qu'« il ne faut pas nécessairement conclure aux manifestations de changements climatiques pour un épisode de grêle ou de canicule ».

Selon son chef, il a simplement demandé si l'on « peut faire le lien direct entre un événement extrême et les changements climatiques ».

Le dirigeant caquiste a aussi défendu son candidat Youri Chassin, dont les écrits passés critiquant certaines mesures de lutte aux changements climatiques ont refait surface dans un reportage publié ces derniers jours par le journaliste d'enquête André Noël.

« Je ne pense pas qu'il soit sceptique, c'est un gars brillant qui veut gérer de façon plus efficace le gouvernement du Québec », a argué François Legault en mêlée de presse à Sainte-Anne-des-Plaines.

Il a dit ne pas avoir « tout lu » ce que son porte-couleurs, un ancien de l'Institut économique de Montréal (IEDM) a signé dans les dernières années, mais a assuré que « tous les candidats de la CAQ appuient le programme de la CAQ ».