Les entorses alléguées à l'éthique qui ont fait en sorte que le candidat péquiste des Îles-de-la-Madeleine soit déclaré « inhabile » à siéger dans un conseil municipal sont « mineures », a indiqué mercredi la vice-chef Véronique Hivon.

Le Parti québécois a confirmé cette semaine qu'il soutient la candidature de Joël Arseneau dans la circonscription insulaire. Et ce, même si un tribunal lui a interdit de se présenter à un poste de maire ou de conseiller municipal.

Le parti était bien au courant des gestes reprochés à M. Arseneau, a confirmé Mme Hivon. Sa candidature a été approuvée, car on jugeait que sa situation avait été « réglée correctement ».

« M. Arseneau s'est expliqué, a dit Mme Hivon. C'était vraiment, je pourrais vous dire, des entorses qui étaient mineures, qui ont été jugées mineures. »

M. Arseneau a été maire de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine de 2005 à 2013. Il a aussi été administrateur du Centre local de développement (CLD) local, de la Conférence régionale des élus et de la Fédération québécoise des municipalités. 

Une vérification menée en 2010 a révélé qu'il a cumulé une dette de plus de 28 000 $ envers sa municipalité. Des montants auraient été prélevés sur la carte de crédit de la ville alors que ces sommes étaient couvertes par les organismes en question.

M. Arseneau a été acquitté d'accusations de fraude et de vol en lien avec cette affaire en 2013. Mais deux ans plus tard, la Cour supérieure l'a déclaré « inhabile » à exercer la fonction de membre du conseil de toute municipalité pour une période de cinq ans.

« Ce sont des allégations, a réagi Mme Hivon. Il n'y a rien qui n'a pas d'importance. Mais ce sont des allégations qui ont été jugées quand même relativement mineures, dans le contexte, avec les explications qu'il a pu fournir. »

Elle a fait valoir que les membres du PQ ont choisi l'ex-maire en toute connaissance de cause au terme du processus d'investiture. Le parti n'a d'ailleurs jamais caché sa situation au public.

« Quand on considère l'ensemble de l'oeuvre de M. Arseneau et les éléments dont tout le monde est au courant, c'est quelque chose qui n'a pas été jugé qui le disqualifiait », a résumé Mme Hivon.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

La vice-chef du Part québécois Véronique Hivon