Québec solidaire souhaite faire « un grand ménage » des institutions dans l'objectif d'éradiquer la corruption au Québec.

Le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, en a fait l'annonce lors de son passage au Lac-Saint-Jean, lundi.

Dans les 100 premiers jours de son mandat, un gouvernement solidaire modifierait le mode de nomination des dirigeants des corps policiers chargés de faire enquête sur la corruption et exigerait une transparence totale dans les dépenses de l'Assemblée nationale.

Ainsi, les modes de nomination des dirigeants de la Sûreté du Québec et de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) seraient modifiés afin qu'ils soient nommés aux deux tiers par l'Assemblée nationale.

La structure interne de l'UPAC serait également revue et un co-commissaire civil responsable de l'administration serait nommé afin de faire contrepoids au commissaire policier chargé de mener les enquêtes.

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, « il faut remettre de l'ordre dans cette structure et s'assurer que les guerres de clans entre groupes de policiers ne causent pas de blocage dans les enquêtes ».

« Montrer l'exemple »

Jugeant que l'Assemblée nationale doit être « la première institution à montrer l'exemple », Québec solidaire s'engage à exiger que toutes les dépenses des cabinets et des députés soient rendues publiques, qu'il s'agisse de frais de logement, de déplacement, de restaurant ou de services professionnels.

« Il faut toujours se méfier des personnes qui veulent le pouvoir à tout prix, quitte à changer d'idées ou de parti. Ce n'est pas en recrutant les transfuges des autres partis comme le fait la CAQ qu'on va changer la culture politique. Ce n'est pas non plus en votant pour le Parti libéral, qui a perdu la confiance des citoyens. Ce qu'il faut, c'est repartir de la base, mettre au pouvoir un mouvement politique différent, formé de gens différents », a déclaré M. Nadeau-Dubois.