Pour la première fois de son histoire, Québec solidaire a organisé vendredi soir son rassemblement national de mi-campagne hors de Montréal. Le choix de Québec n'est pas anodin : la formation politique croit être en mesure de faire élire le premier octobre un premier député dans la région de la Capitale-Nationale.

« C'était important pour nous de faire une démonstration de force dans la région de la Capitale-Nationale pour montrer que notre mouvement est maintenant fort dans toutes les régions du Québec », a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois en marge de l'événement.

QS entretient des espoirs dans deux circonscriptions de Québec. À Taschereau, unique circonscription péquiste de la région, la formation de gauche pense que Catherine Dorion peut succéder à Agnès Maltais. Dans Jean-Lesage, elle espère faire élire Sol Zanetti.

« À Québec, les murs du statu quo commencent à avoir des failles », a dit Zanetti au micro, devant environ un millier de militants s'entassant dans une salle bondée du Port de Québec.

La formation politique se distingue à Québec notamment car elle est la seule à s'opposer officiellement au troisième lien. Sur le terrain à Taschereau, la candidate Dorion a expliqué à La Presse en faire un de ses atouts pour convaincre les électeurs.

Le co-porte-parole a d'ailleurs discuté de cet enjeu vendredi midi avec Régis Labeaume, lors d'un entretien qu'ils ont eu en marge d'une rencontre de l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

Dans le passé, le maire de Québec et QS s'étaient opposés sur la question du financement public du nouvel amphithéâtre. Mais les deux se rejoignent sur la question du transport, selon Gabriel Nadeau-Dubois.

« C'était très cordial. On a discuté de Québec, de transports collectifs. M. Labeaume connaît notre penchant envers les transports collectifs et je pense que c'est une affinité certaine entre nous », a-t-il dit.

Le maire Labeaume s'est en effet toujours montré très prudent sur un éventuel troisième lien. Québec doit avoir un tramway pour 2026, un projet que QS dit avoir prévu de financer dans son cadre financier.

Historiquement, Québec vote plus à droite sur l'échiquier politique que l'ensemble de la province. Mais Nadeau-Dubois croit qu'il y a néanmoins de la place pour son parti. « Québec n'a jamais été monolithique, homogène, dit-il. Contrairement à ce que certains disent il y a une gauche et une droite à Québec. »