Québec solidaire (QS) propose un « changement de cap radical » en matière d'environnement qui « bousculera les habitudes et sera perçu comme un sacrifice pour plusieurs », admet la formation politique.

Le parti de gauche présentait ce matin son « plan de transition économique » intitulé « C'est maintenant ou jamais ». L'objectif : permettre au Québec de réduire de façon massive ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 afin de limiter le réchauffement climatique.

Manon Massé et ses collègues veulent interdire la vente de voitures uniquement à essence d'ici 2030, créer une taxe sur les stationnements commerciaux et installer des péages sur les autoroutes du Québec.

En outre, la construction de nouvelles routes serait abandonnée et l'obsolescence programmée serait mise K.O. avec « une garantie minimale de 10 ans sur la plupart des marchandises ». 

« Il y a urgence d'agir, ça pète de partout. Tout le monde le dit, même le secrétaire général de l'ONU s'en mêle. Les scientifiques le hurlent depuis des années », a affirmé Mme Massé ce matin au cours d'une conférence de presse. « On ne peut plus y aller de la mesurette. »

Le plan de Québec solidaire prévoit une intervention importante de l'État dans l'économie pour arriver à ses fins. Par exemple, un gouvernement mené par Manon Massé exproprierait en partie les mines de lithium de la province et nationaliserait les autobus interurbains.

« Il faut agir : c'est une révolution nécessaire qui est devant nous. Une révolution écologique et économique », a affirmé Mme Massé, qui dénonce la construction de « bouts de route pour être élu, pour aller chercher des votes, alors qu'il y a une urgence climatique ».

Québec solidaire évalue que son plan représente des investissements de 43 milliards de dollars d'ici 2030, mais que son coût d'opération sera épongé par les nouveaux revenus engrangés.

La formation politique reconnaît que son plan entraînerait des pertes d'emplois dans certains secteurs d'activité, comme celui de la transformation pétrolière, mais assure que 300 000 « emplois verts » seraient créés.