Mohammed Barhone, le candidat libéral dans le comté de Taillon, a dû s'excuser pour avoir accusé la Coalition avenir Québec et François Legault de préparer des jours difficiles aux ressortissants étrangers s'ils étaient élus le 1er octobre.

Devant une assemblée de femmes d'origine maghrébine, le candidat libéral avait soutenu mercredi qu'un gouvernement de la CAQ serait très dur envers les immigrants. Le programme de François Legault est plus inquiétant que la Charte des valeurs du PQ il y a quatre ans, a-t-il fait valoir.

« C'est très important de prendre ça très au sérieux. Les gens qui se le rappellent, en 2014, il y avait la Charte des valeurs du Parti Québécois et (dans) la communauté... beaucoup ont protesté » a-t-il rappelé. « Celui-ci est encore plus dangereux que la Charte des valeurs. » François Legault, « il l'a dit. Il a dit : 2019, il va faire le nettoyage de l'immigration. Alors c'est très important de sortir voter le 1er octobre », de prévenir le candidat Barhone.

Il faisait circuler jeudi une déclaration écrite pour s'excuser. « Les positions de la CAQ concernant l'immigration me touchent personnellement. Cependant, les propos que j'ai tenus lors d'une assemblée hier ont dépassé ma pensée. Je tiens à m'excuser à toutes les personnes que j'ai offensées avec ces propos. »

Mercredi, il avait qualifié de « test d'expulsion » l'examen de français que compte faire passer la Coalition avenir Québec aux immigrants désireux de s'installer en permanence au Québec. «Moi je l'appelle le test de l'expulsion... ce n'est pas le test des valeurs [...] ça veut dire que quelqu'un qui ne maîtrise pas le français au bout de 3 ans, il va passer le test. Et s'il ne réussit pas, ils vont le remettre... Il va retourner dans son pays », de soutenir M. Barhone.

« En plus, les femmes qui portent le voile, le hijab qui couvre la tête et non le niqab qui cache le visage, n'auront plus de services sous un gouvernement caquiste », selon lui.

« Par rapport aux gens... aux femmes qui mettent le hijab... (M. Legault) il l'a dit, il ne l'a pas caché. Il a dit : pour les femmes qui portent le hijab, il n'y aura pas de services... ni obtenu ni donné avec un signe religieux. »

Pour la première fois, trois Maghrébins sont candidats pour le PLQ, a-t-il relevé. C'est pour lui « le seul parti (où) on croit à l'inclusion, à l'ouverture sans conditions. Pas de conditions. Tu portes ce que tu veux, ce n'est pas des affaires (des autres). »