Des traitements de fécondation «in vitro» redeviendront gratuits sous un gouvernement de la Coalition avenir Québec, a promis mardi le chef François Legault.

De passage à Laval, le chef caquiste a promis de rétablir en partie le financement public de cette procédure, qui a permis la naissance de 5000 enfants, mais qui a été aboli par le gouvernement Couillard en 2015. Il a rappelé que jamais, durant la campagne électorale de 2014, le Parti libéral n'avait laissé entrevoir une telle mesure.

« Le gouvernement Couillard-Barrette a laissé tomber les couples infertiles qui avaient jusque là espoir de fonder une famille », a dénoncé M. Legault.

En 2010 le gouvernement de Jean Charest a lancé un important programme qui permettait aux couples infertiles de recevoir gratuitement des traitements. Il couvrait trois cycles de fécondation «in vitro».

L'initiative a connu un tel succès que ses coûts ont largement dépassé les prévisions pour atteindre 74 millions en 2014-2015. Devant l'explosion des coûts, le gouvernement Couillard l'a aboli en 2015 pour le remplacer par un crédit d'impôt.

Certes, « il y a eu des abus », a reconnu le chef de la CAQ. Mais le nouveau programme mis en place par les libéraux comporte des critères d'admissibilité « hautement contraignants », dit-il.

« On a besoin de faire des corrections, a expliqué M. Legault. On est capables quand même de continuer de permettre aux couples infertiles d'avoir un remboursement, ça coûte cher la fécondation 'in vitro'. Je pense qu'on a le devoir, comme société, de les aider financièrement. »

Un gouvernement de la CAQ rétablirait en partie le programme antérieur. S'inspirant des recommandations du Commissaire à la santé et du Collège des médecins, il y imposerait de nouvelles balises pour en contrôler les coûts.

Dans un premier temps, un gouvernement caquiste financerait seulement le premier cycle de fécondation «in vitro» et évaluerait par la suite la possibilité d'en couvrir un second. 

La CAQ propose une série d'autres mesures pour réduire le coût du programme, par exemple la sensibilisation des médecins, l'imposition de limites en fonction de l'âge des femmes, ou l'interdiction aux hommes qui se sont faits vasectomiser.

M. Legault estime que sa promesse coûtera 16 millions.

Vendredi dernier, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a aussi promis de rétablir le financement du premier cycle de fécondation 'in vitro'. Il a évalué le coût de sa promesse à 31 millions. 

« Peut-être que le PQ a mal calculé », a ironisé M. Legault.