Si le Parti libéral du Québec est réélu le 1er octobre, Philippe Couillard se dit prêt à aller jusqu'en Cour suprême, s'il le faut, pour défendre la loi 62 favorisant le respect de la neutralité religieuse de l'État.

En juin, la Cour supérieure avait suspendu l'article 10 de cette pièce législative adoptée à l'automne 2017, qui prévoyait qu'une personne doit offrir ou recevoir un service public « à visage découvert ». La loi permet toutefois des accommodements religieux à la pièce.

En juin, le juge Marc-André Blanchard avait décrété que la loi ne pouvait entrer en vigueur dans son entièreté avant qu'un examen juridique soit effectué, en raison des torts irréparables qu'elle pourrait causer aux musulmanes qui portent le voile intégral.

Au cours d'un point de presse dans une entreprise de Québec, lundi, le chef libéral a estimé qu'il était « raisonnable », à son avis, de demander que les services soient offerts ou reçus à visage découvert pour des raisons de communication, de sécurité et d'identification.

L'article 10 avait été suspendu une première fois en 2017, mais la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, avait par la suite dévoilé ses lignes directrices pour le traitement des demandes d'accommodement pour un motif religieux en mai dernier.

Le Conseil national des musulmans canadiens et d'autres associations contestent la loi, affirmant qu'elle viole les libertés religieuses et le droit à l'égalité. Ils demandent qu'elle soit déclarée inconstitutionnelle.