Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, et le candidat de Québec solidaire dans la circonscription de Jean-Lesage à Québec, Sol Zanetti, ont eu un débat impromptu sur la souveraineté du Québec, dimanche, en plein coeur d'une fête familiale dans le quartier Limoilou.

M. Lisée, qui comme son adversaire est souverainiste, a accusé ce dernier d'utiliser « la pensée magique » pour imaginer que les « 50 % de gens au Québec qui croient que [la province] devrait rester dans le Canada » ne torpilleraient pas l'assemblée constituante que Québec solidaire souhaite réaliser pour écrire la constitution d'un Québec souverain. 

« C'est sûr que les partis fédéralistes, Power Corporation et le Parti libéral du Canada vont faire en sorte qu'il y ait beaucoup de fédéralistes dans ta constituante. Ils vont la faire déraper », a prédit M. Lisée à un Sol Zanetti qui tentait de lui répondre et l'accusait de « manterrupting ».  

« Votre engagement (...) c'est d'organiser une assemblée constituante au suffrage universel où tout le monde pourra voter et dans laquelle les citoyens pourront se présenter. (...) Ils auront le mandat d'écrire la constitution d'un Québec souverain, [qui sera ensuite présenté et voté lors d'un référendum] », a rappelé M. Lisée au représentant de Québec solidaire.

« Selon toi, tous les fédéralistes [qui] vont participer à ta constituante vont [par] la pensée magique de Québec solidaire devenir souverainiste ? », s'est ensuite questionné le chef péquiste. 

Sol Zanetti a toutefois répliqué à Jean-François Lisée qu'il devait « avoir confiance en notre capacité à décider pour nous-même » et en la bonne foi des gens qui seraient élus pour écrire la constitution.

« Quoi qu'on fasse, M. Lisée, les gens qui s'opposent [à la souveraineté du Québec] vont essayer d'intervenir de toutes les façons. Je pense qu'il faut avancer avec confiance, mettre les mesures en place et nous y arriverons. Il faut qu'on déclenche un débat de société sur notre liberté collective », a dit M. Zanetti. 

Dans ce débat, qui a duré près de cinq minutes, dimanche, les deux souverainistes ne se sont visiblement pas entendus sur la démarche à suivre pour mener le Québec à l'indépendance. Après un certain temps, M. Lisée a interrompu M. Zanetti pour lui souhaiter bonne campagne et a poursuivi sa marche dans Limoilou.