Après François Legault, c'est au tour du chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, de sauter à son tour dans le débat sur l'immigration. L'important, a-t-il dit, c'est le succès de leur intégration, et pour y arriver, il faudrait en accueillir entre 35 000 et 40 000 par année.

« Les libéraux ont fait venir 50 000 personnes par année. Là-dessus, il y en a 15 000 qui ne sont pas restés. (...) Ce qu'on aurait dû avoir dans les dernières années, c'est à peu près 35 000, (...) mais ce n'est pas vrai, parce qu'il y en a une partie d'entre eux qui sont au chômage. Alors c'est peut-être 32 000, 30 000 ou 28 000 [le bon chiffre] », a expliqué M. Lisée, vendredi. 

« M. Couillard continue de proposer un chiffre avec des rêves brisés, M. Legault a inventé le chiffre de 40 000 immigrants, (...) moi, je vous dis que ça sera probablement autour de 35 000 ou 40 000 », a poursuivi le chef péquiste. 

Pour trancher sur le chiffre exact, Jean-François Lisée entend demander au vérificateur général de statuer sur la capacité d'accueil du Québec. Chose certaine : 100% de l'immigration économique devrait désormais maîtriser le français avant l'arrivée.  

« [Nous voulons] une évaluation sérieuse et crédible (...). Peut-on dépolitiser le débat numérologique sur l'immigration et avoir de la science et du bon sens derrière ça », a dit souhaiter M. Lisée.  

Le plan caquiste est « farfelu » 

Jean-François Lisée juge également « farfelu » le plan caquiste qui souhaite accueillir jusqu'à 40 000 immigrants par année et leur laisser trois ans pour apprendre le français. 

« Le taux d'échec aux cours de francisation est de 90%. (...) [Le plan caquiste] est farfelu et dangereux. Le principal danger pour le français au Québec, il s'appelle François Legault », a martelé le chef péquiste, vendredi. 

Le chef de la CAQ a également affirmé jeudi qu'il souhaite contrôler le programme fédéral de réunification familiale. 12 000 immigrants arrivent au Québec chaque année de cette façon. 

« Il y a juste une façon de modifier les critères du regroupement familial, c'est de faire l'indépendance du Québec. Il n'y a aucun scénario où Justin Trudeau (...) va donner plus de pouvoir en immigration [au Québec au cours des prochaines années]. Ça n'arrivera pas, c'est politiquement suicidaire dans le reste du Canada », a dit M. Lisée. 

« Si M. Legault pense que c'est important, qu'il vote PQ », a-t-il conclu.