Si la Coalition avenir Québec prend le pouvoir, Justin Trudeau pourra compter sur François Legault dans son bras de fer qui l'oppose à certaines provinces sur l'implantation de son plan de lutte aux changements climatiques.

Le chef de la Coalition avenir Québec a confirmé son appui au premier ministre fédéral, jeudi, au moment où ce dernier fait face à une fronde de la Saskatchewan, de l'Ontario et, depuis peu, de l'Alberta. Ces trois provinces refusent qu'Ottawa impose à l'ensemble du pays une taxe sur le carbone. 

« J'espère que Justin Trudeau va tenir son bout », a dit M. Legault.

Le gouvernement Trudeau souhaite implanter dès l'an prochain une taxe sur le carbone dans toutes les provinces qui n'ont pas déjà un mécanisme de tarification des émissions de gaz à effet de serre. Cette taxe s'élèvera à 50 $ la tonne en 2022.

La mesure fédérale ne touchera pas les provinces qui, comme le Québec et la Colombie-Britannique, qui imposent déjà un prix sur le carbone.

Québec s'est doté en 2014 d'un marché du carbone, qu'il a depuis lié à celui de la Californie. L'Ontario s'est brièvement jointe au programme, mais s'en est retirée après l'élection du conservateur Doug Ford en juin.

M. Legault s'est décrit comme un partisan du marché du carbone. Ce programme, dit-il, permet de réduire les GES et de récompenser les pollueurs qui font leur part pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. 

« Si je peux aider Justin Trudeau à convaincre toutes les provinces d'adopter la bourse du carbone, pour moi ce serait la situation idéale », a dit M. Legault.