François Legault « ne comprend rien à la révolution énergétique » en cours et « ne la voit pas du tout » venir, a dénoncé mardi le chef libéral Philippe Couillard, qui est favorable à davantage de projets éoliens.

En campagne mardi en Gaspésie et sur la Côte-Nord, des régions où l'industrie éolienne est présente, mais qui sont acquises actuellement au Parti québécois (PQ), le premier ministre n'a cessé de répéter que la Coalition avenir Québec (CAQ) était contre l'éolien.

Mardi, le chef caquiste a notamment rappelé qu'il privilégiait la filière hydro-électrique, les grands barrages, comme un autre moyen de lutter contre les changements climatiques. M. Legault s'est déjà exprimé aussi contre un projet de parc éolien en partenariat avec les autochtones sur la Côte-Nord, en raison des réserves exprimées par Hydro-Québec, qui doit acheter cette production.

Dans une mêlée de presse à Matane, Philippe Couillard a souligné que le coût de l'électricité avec de l'éolien neuf, à 7 cents du kilowatt/heure, était moins cher que celui de l'électricité avec un barrage neuf. Il a martelé que son adversaire caquiste manque le bateau.

« M. Legault ne comprend pas la révolution énergétique au Québec. On arrive à l'énergie renouvelable, à l'autoproduction d'électricité. Il ne voit pas ça du tout. »

Questionné sur la possibilité de lancer de nouveaux chantiers et parcs éoliens en plus des 4000 mégawatts prévus, le chef libéral a exprimé son ouverture, tout en établissant des conditions.

« Il faut qu'il y ait des projets, a-t-il répondu. Amenez-moi des projets. Montrez-moi que ça bénéficie aux communautés, aux communautés autochtones, et qu'il y a une part d'exportation là-dedans. »