Le député péquiste et candidat dans Beauharnois, Guy Leclair, a de nouveau été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies dans la nuit du 12 au 13 juillet, selon ce qu'a appris La Presse. M. Leclair soutient vigoureusement n'avoir « en aucun cas enfreint la loi ».

La Sûreté du Québec (SQ) confirme avoir intercepté un homme de 50 ans vers 2 h 45 dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier qui conduisait avec les facultés affaiblies à Salaberry-de-Valleyfield, sur la rue Dufferin. 

Le chauffard récidiviste a refusé de fournir un échantillon d'haleine aux autorités. Son véhicule a été saisi tout comme son permis de conduire pour 90 jours. Le quinquagénaire a été libéré sur citation à comparaître.

Selon nos informations, il s'agit bel et bien du député péquiste Guy Leclair. 

« Afin de répondre aux différentes allégations qui circulent à mon sujet, je souhaite rétablir certains faits. Je ne nie pas avoir été arrêté dans la nuit du 13 juillet 2018. Toutefois, je maintiens que je n'avais en aucun cas enfreint la loi. De surcroît, je n'ai jamais refusé de passer un alcootest. À deux reprises, j'ai obtempéré aux demandes des policiers afin de me soumettre à leur test », a affirmé mardi soir M. Leclair par voie de communiqué.

« Évidemment, je prouverai mon innocence. Le dossier suivra son cours, et le tout se réglera devant les tribunaux. J'ai confiance que les électeurs et les électrices de Beauharnois ont foi en la présomption d'innocence », a-t-il ajouté.

En 2013, Guy Leclair a également plaidé coupable pour ce même chef d'accusation relativement à une première arrestation survenue en octobre 2011. 

« Je présume de la bonne foi des gens »

Lors de son arrivée à un rassemblement militant à Rimouski, mardi, Jean-François Lisée a défendu son candidat, qui l'a informé de cette situation le 24 août dernier, après le déclenchement de l'élection. 

« L'alcool au volant, c'est sérieux. Des accusations, apprend-on aujourd'hui, sont portées. La version des faits de Guy Leclair contredit celle des policiers », a dit le chef péquiste. 

Dans cette situation, M. Lisée présume de « la bonne foi » de son candidat. Il a expliqué en mêlée de presse que la version des faits de son député diffère de celle des policiers. Selon lui, un témoin peut également plaider en sa faveur. 

« C'est sérieux, une accusation d'intoxication au volant. On prend la situation au sérieux, mais on considère aussi le droit de la Couronne, le droit de l'accusé et la présomption d'innocence. C'est la règle », a dit M. Lisée. 

« Évidemment qu'il reste candidat. Il n'est condamné de rien : la présomption d'innocence s'applique », a-t-il conclu.