Jean-François Lisée entend mener une campagne positive et comparative en se fiant toujours à « un petit livre [des] leçons de 2014, qui n'était pas la meilleure campagne de l'histoire » du Parti québécois.

Présent dimanche au Collège de Rosemont en ce quatrième jour de campagne électorale, le chef péquiste - qui est officiellement investi candidat devant ses militants - refuse de critiquer ses adversaires aujourd'hui, car « il faut doser entre ce qu'on a à dire de positif [...] et les dangers que représentent les positions de nos adversaires ». Samedi, il a mitraillé à plusieurs reprises le bilan libéral et les promesses de la CAQ.

« J'ai un petit livre sur les leçons de la campagne de 2014, qui n'était pas la meilleure de l'histoire du PQ, et une fois de temps en temps je regarde pour être sûr qu'on ne fait pas les mêmes erreurs, et si possible, le contraire », s'est exclamé M. Lisée. 

Le chef péquiste invite aussi ses adversaires à débattre dans leur circonscription avec les candidats des autres partis. Ce dernier le fera d'ailleurs le 11 septembre dans un débat public l'opposant à ses adversaires, notamment Vincent Marissal de Québec solidaire.

« De voir un candidat pour une circonscription refuser de débattre avec les autres candidats parce qu'il est chef ou premier ministre, je trouve ça inacceptable », a-t-il déclaré. 

Validité des sondages 

Dimanche, le Parti québécois a présenté à la presse les résultats d'un sondage mené par la firme Repère Communication dans les circonscriptions de Rosemont et Joliette, où le chef et la vice-cheffe seraient possiblement en avance. 

Des spécialistes des sondages dont Claire Durand, présidente du World Association for Public Opinion Research et professeure à l'Université de Montréal, réclament toutefois que le PQ dévoile son rapport de sondage pour prouver la validité des résultats.

« Un sondage sans accès au rapport de sondage, c'est peut-être vrai, c'est peut-être faux, on ne le sait pas », a-t-elle écrit sur Twitter.

« Repère Communication est la firme de sondage du PQ et fait habituellement du bon travail. Mais elle doit rendre le rapport de sondage disponible au public », a également écrit Jean-Marc Léger, président de la firme de sondage Léger.