Le chef libéral Philippe Couillard a confirmé, mercredi, la candidature de Jennifer Maccarone dans Westmount-Saint-Louis, en soulignant l'importance de laisser les militants libéraux de la circonscription choisir leur propre candidate et d'assurer une bonne place à la communauté anglophone.

Présidente de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec, Mme Maccarone portera les couleurs du PLQ dans la circonscription que représentait auparavant Jacques Chagnon, qui a décidé de ne pas solliciter de nouveau mandat.

Au cours d'une conférence de presse, le premier ministre sortant a admis qu'«il était très important» à ses yeux que Mme Maccarone soit une anglophone dans cette circonscription de l'ouest de Montréal ayant un fort pourcentage d'anglophones. Il a toutefois pris soin d'ajouter en anglais que les gens de cette circonscription étaient si gentils et ouverts qu'ils auraient aussi accepté un francophone.

«J'ai décidé, il y a quelques années, que nous devions être plus à l'écoute, plus ouverts à la communauté anglophone», a-t-il expliqué en anglais, en rappelant qu'il avait affecté une ministre à ce dossier, créé un secrétariat et consacré un budget. Ils ont donc «une voix forte», a-t-il assuré.

Il a aussi relevé le fait que c'est le processus démocratique qui a permis le choix de Mme Maccarone, puisque ce sont les militants libéraux de cette circonscription qui l'ont choisie. Il importe de souligner que M. Couillard a été critiqué, au cours des derniers jours, pour avoir écarté le député d'expérience François Ouimet au profit d'Enrico Ciccone dans Marquette.

Le nom d'Elizabeth Gomery, la fille de l'ex-juge John Gomery, avait déjà circulé comme candidate potentielle pour la circonscription de Westmount-Saint-Louis.

«La règle, c'est celle-là. C'était en marche bien avant que la situation de Marquette se produise. C'est notre façon normale, habituelle de procéder. Ça montre juste qu'il s'agit de deux situations différentes à deux moments différents», a justifié le chef du PLQ.

Mme Maccarone, de son côté, s'est vigoureusement portée à la défense des commissions scolaires. Elles sont une institution à laquelle tiennent particulièrement les anglophones, a-t-elle souligné. En éducation, la priorité devrait être à la réussite des enfants, «point final», a lancé la candidate libérale.

Il s'agit là d'une flèche à la Coalition avenir Québec, qui juge ces «structures scolaires trop lourdes, trop centralisées et trop coûteuses».