Philippe Couillard juge qu'il ne serait pas « responsable » de s'engager à bâtir une ligne rose au métro de Montréal avant que la mairesse, Valérie Plante, convainque ses collègues du Grand Montréal de mettre son projet « en des priorités ».

La mairesse de Montréal a demandé lundi aux partis provinciaux à s'engager en faveur de la ligne rose alors que débute jeudi la campagne électorale québécoise. 

« On a créé des institutions pour faire en sorte qu'il y ait une concertation régionale [dans le développement du transport en commun dans le Grand Montréal]. Ça ne serait pas responsable pour ma part de dire "ça y est, on va s'engager à faire la ligne rose" », a affirmé Philippe Couillard, lundi, de passage en Beauce pour une journée de formation avec son équipe de candidats. 

« Je suis intéressé à la ligne rose et j'y vois le bien fondé, mais il existe un organisme régional de concertation dont une des missions [est] de prioriser tous les besoins », a ajouté le chef libéral, faisant référence à l'Autorité régionale de transport métropolitain. 

La ligne rose - un projet phare de l'administration Plante entre Montréal-Nord et Lachine - s'ajoute à plusieurs projets pour améliorer la mobilité à Montréal, sur la Rive Nord et la Rive Sud, a rappelé M. Couillard. 

« Il y a beaucoup de projets dans l'air, et ils sont tous regroupés autour de la mobilité. [...] Mme Plante aura l'occasion d'en débattre avec ses collègues d'agglomération et de faire en sorte que l'ensemble de la région le priorise. C'est beaucoup mieux ainsi à mon avis que de faire décider ça à distance par le gouvernement du Québec », a dit le chef libéral.