Le Parti libéral du Québec (PLQ) a choisi de donner les clés de la forteresse de Nelligan, représentée par le ministre Martin Coiteux, à Monsef Derraji, selon ce qu'a appris La Presse canadienne mardi, de source sûre.

Ce dernier, bien connu dans la communauté maghrébine de Montréal, préside depuis 2015 le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, après avoir oeuvré comme consultant dans l'industrie pharmaceutique pendant plusieurs années.

Dans le passé, il a aussi été président du Congrès maghrébin du Québec, qu'il a contribué à fonder en 2009, une activité bénévole qui lui a permis, en 2014, de conseiller le gouvernement sur les moyens de lutter contre la radicalisation.

À la suite des attentats survenus à Saint-Jean-sur-Richelieu et Ottawa, le premier ministre Philippe Couillard avait fait appel à certains leaders de la communauté musulmane pour former un groupe de travail et le conseiller en ce domaine.

Détenteur d'une maîtrise en administration des affaires de l'Université Laval et sur le point de décrocher un doctorat en santé publique, spécialisé en gestion des maladies chroniques, à l'Université de Montréal, M. Derraji est né et a grandi au Maroc.

Alors que sa carrière dans le domaine pharmaceutique était déjà bien lancée au Maroc, il a décidé, à 26 ans, de tout laisser tomber et de poursuivre des études universitaires à Québec.

Pour le PLQ, la candidature de M. Derraji, maintenant âgé de 42 ans et père de deux enfants, est la deuxième en peu de temps d'une personne issue de la communauté maghrébine, après celle de Marwah Rizqy, qui elle aussi s'est vu offrir une circonscription sûre de Montréal pour les libéraux, celle de Saint-Laurent.

Après un seul mandat, le ministre de la Sécurité publique et des Affaires municipales, Martin Coiteux, candidat-vedette libéral en 2014 et membre du «trio économique» avec Jacques Daoust et Carlos Leitao, a choisi de ne pas se porter candidat cette fois-ci. En 2014, il avait obtenu 80 pour cent du vote dans Nelligan, une circonscription de l'ouest de l'île de Montréal.

Avant d'être sollicité par le PLQ, M. Derraji, qui habite l'ouest de l'île, s'est illustré ces trois dernières années en moussant l'entrepreneuriat partout au Québec et en rappelant l'importance de préparer la relève du monde des affaires, au sein du réseau des jeunes chambres de commerce.

Le candidat s'intéresse depuis longtemps à la politique. Il s'est impliqué pendant plusieurs années au PLQ, mais a d'abord flirté avec la politique municipale, en présidant le parti Vision Montréal, avant de se lancer en politique québécoise.

La date de son investiture n'est pas encore fixée.