Pauline Marois croit avoir dissipé le flou autour de la tenue d'un référendum sur la souveraineté lors du débat des chefs hier soir. Sans s'engager à tenir ou non un référendum dans un prochain mandat, elle a laissé entendre qu'elle ne précipiterait pas les Québécois dans cette aventure.

« J'ai dit que j'allais écouter [les Québécois]. Je suis une femme déterminée, mais je suis une femme capable d'écoute. À ce moment-ci, je suis bien consciente que les Québécois ne veulent pas de référendum. Et s'ils n'en veulent pas, je vais être capable de les écouter », a-t-elle affirmé au terme du débat.

La chef péquiste a trouvé que François Legault, résolument à l'attaque, « parlait un peu trop fort ». Il lui a lancé des questions incisives sur les nominations partisanes et le « deal » évoqué par Michel Arsenault à la commission Charbonneau entre le mari de Mme Marois, Claude Blanchet, et la SOLIM, le bras immobilier du Fonds de solidarité de la FTQ. « J'ai trouvé que c'était un peu difficile que je puisse parler par-dessus lui. Alors je suis restée polie, ça fait partie de ma nature profonde », a-t-elle dit.

Au cours des derniers jours, Pauline Marois a lancé des messages à Françoise David en lui disant qu'elle se trompe de cible en l'attaquant. Elle croit que son appel a été entendu. « Je crois qu'elle est quand même restée sur ses positons à elle », a-t-elle noté. Elle s'est dite satisfaite que les échanges aient porté surtout sur « les questions de fond et le contenu », alors que l'on s'attendait à un ton plus acrimonieux.

Pauline Marois s'est plainte à quelques reprises au cours du débat de ne pas avoir un droit de parole suffisant. « Probablement qu'on arrive à un équilibre » dans le temps accordé à chacun, « parce qu'on m'avait dit qu'on surveillait cela », a-t-elle dit en conférence de presse.