Philippe Couillard ne s'en cache pas. C'est lui qui a essuyé des coups toute la soirée. «J'étais la cible, je m'y attendais d'ailleurs à cause de l'évolution de la campagne», a-t-il commenté.

La semaine dernière, il promettait de répondre à de telles attaques avec ses propres questions. Il n'a finalement rien sorti de son sac. «Je n'ai pas répondu à la boue par la boue (...) Je ne veux pas salir pour me faire élire», s'est-il félicité. 

Il n'a pas trop voulu blâmer ses adversaires pour leur «style». «C'est légitime, c'est la politique, ça fonctionne comme ça.» Mais il s'empresse de préciser que ce n'est pas le genre de politique qu'il préconise, ni celle que souhaitent les Québécois. 

Il croit avoir «gardé (sa) dignité». Il dit ne pas s'être défilé. «Ce n'est pas le cas de Mme Marois», a-t-il souligné. «Je me suis tenu debout. J'ai répondu à toutes les questions avec fermeté.»

Sans donner de réponse claire, Pauline Marois a laissé entendre à nouveau qu'elle manifesterait peu d'empressement à déclencher un référendum. Le chef libéral n'en est pas du tout convaincu. «Pour moi, c'est plus clair que jamais qu'il y a aura un référendum si elle est élue. Elle n'a pas réussi à dissiper le doute», a-t-il lancé. 

Il promet de finir la campagne en continuant de parler des «vraies affaires», et non des «enjeux imaginaires», en parlant de «jobs» ainsi que «d'éducation et de qualité de vie».