Selon Françoise David, il faudrait se résoudre à miser davantage sur les centres locaux de services communautaires (CLSC) pour désengorger le système de santé.

La porte-parole de Québec solidaire avait déjà effleuré cette piste de solution lors du débat présenté, jeudi dernier, sur les ondes de Radio-Canada et de Télé-Québec.

En entrevue à La Presse Canadienne dimanche, elle a fourni un peu plus de détails au sujet de la proposition de son parti.

Pour la candidate dans la circonscription de Gouin, «des CLSC ouverts 24 heures par jour, sept jours par semaine (pourraient) accueillir toutes les personnes qui, autrement, iraient à l'urgence alors qu'elles n'ont pas besoin d'y aller».

Mme David a, une fois de plus, cité un exemple qui lui est cher. Elle a indiqué que «le samedi soir à 23 h, les parents avec un enfant, qui a une otite, n'ont pas besoin de se rendre à l'hôpital pour se faire prescrire un antibiotique».

Elle a ajouté que, dans de pareilles circonstances, la famille en question gagnerait plutôt à pouvoir se tourner vers un CLSC pour obtenir ce service.

Ainsi, selon Françoise David, «les gens ne seraient pas obligés d'aller à l'urgence», de s'exposer inutilement à «une tonne de microbes supplémentaires et de passer des heures à attendre pour quelque chose d'aussi simple».

Mme David a précisé que le «remède» proposé par Québec solidaire pourrait être valable pour l'ensemble de la province.

Elle a, toutefois, spécifié qu'à Montréal, tous les CLSC n'auraient pas nécessairement à être ouverts en permanence étant donné qu'il existe plusieurs établissements du genre dans la métropole.

La porte-parole de Québec solidaire ne s'est pas contentée de frapper sur un seul clou dimanche.

En plus de traiter de santé, Françoise David a abordé aussi la thématique de l'alimentation en s'intéressant plus spécifiquement au sort des fromagers de la province.

Elle s'est portée à la défense des petits producteurs qui entretiennent d'importantes inquiétudes en lien avec l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne.

Mme David a mentionné que par cette entente, le gouvernement tourne le dos à ces producteurs et ne leur assure pas une protection digne de ce nom.

Elle a dit qu'elle craignait que les «fromagers d'ici éprouvent toutes les misères du monde à concurrencer les Français ou les Italiens, par exemple, dont les industries sont développées depuis longtemps et qui bénéficient de très grosses subventions étatiques».

Elle a donc réclamé que le gouvernement fédéral accorde aux producteurs de la province «une compensation de 300 millions $» et «une période de transition de huit à dix ans pour qu'ils puissent s'adapter à la nouvelle situation».