Après François Legault, Philippe Couillard demande maintenant à Pierre Karl Péladeau de vendre ses actions de Québecor.

«Je sais bien que Mme Marois ne veut reculer devant rien pour faire son référendum, et même tourner les coins ronds, mais ici, elle doit exiger de son candidat un choix clair. Qu'est-ce qu'il veut faire? Est-ce qu'il veut faire de la politique ou des affaires? Si la réponse est la politique, à cause de la nature de la business qui est l'information libre et indépendante pour les Québécois, M. Péladeau doit se départir de ses actions», a-t-il soutenu dans son discours devant 100 militants réunis à Trois-Rivières, lundi soir. Il n'était pas allé jusqu'à faire une telle demande quelques heures plus tôt, en conférence de presse à Québec. 

Selon le chef libéral, Pauline Marois a la responsabilité de prendre une décision «rapidement». «Les solutions intermédiaires, la fiducie, etc., compte tenu du fait que la nature de l'entreprise, c'est l'information, qu'on est en campagne électorale, que les citoyens ont besoin d'être absolument certains que l'information qui leur est transmise est indépendante, c'est critique, c'est important, la décision doit être prise. Cette question doit être clarifiée rapidement. Et celle qui doit prendre la décision, c'est Mme Marois, elle doit le faire rapidement», a-t-il insisté.

Comme il le disait dimanche, il reconnaît «le droit de quiconque de se présenter à une élection». Mais la candidature de M. Péladeau pose «des questions importantes qui doivent être résolues». Il a fait allusion aux commentaires émis par le commissaire à l'éthique et à «la grande inquiétude» de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.