Avec 20 partis politiques en lice, les élections générales de 2012 comptent plus du double du nombre de formations politiques que lors du dernier scrutin.

Union citoyenne du Québec

Une solution de rechange 2.0 au PLQ

- Créé le 13 juillet 2012

Ancien militant du PLQ, Alexis St-Gelais a décidé en octobre 2011 de créer l'Union citoyenne du Québec. Titulaire d'un baccalauréat en chimie des produits naturels de l'Université du Québec à Chicoutimi, il souhaite offrir une nouvelle option fédéraliste au parti qui l'a déçu.

«J'ai quitté le PLQ à l'été 2011 à cause de divergences éthiques et idéologiques. J'appréciais l'offre en matière de progrès social, jusqu'à ce que la crise éthique liée à la construction éclate. Je m'attendais à ce que M. Charest fasse la lumière et je n'ai pas aimé son hésitation», précise le chef de parti de 22 ans.

Quelle est dès lors la particularité de l'Union citoyenne du Québec?

«Notre vision de la société est différente. On propose une assurance médicaments publique universelle, un développement économique qui devrait passer par les petites et moyennes entreprises, et on a des réserves sur le Plan Nord», précise-t-il.

Les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans la mise sur pied du parti. «Il aurait été impossible de créer le parti sans ça», conclut Alexis St-Gelais.

Coalition pour la constituante

Pour une Constitution par le peuple

- Créé le 13 juin 2012

Résidant de Sept-Îles, Marc Fafard est diplômé en génie mécanique de l'Université d'Ottawa. Il s'est installé il y a quelques années sur la Côte-Nord, où il a créé la première entreprise de kayak de mer.

«J'ai mené beaucoup d'actions sociales à Sept-Îles, notamment en m'impliquant dans le mouvement Sept-Îles sans uranium. C'est une des choses qui font qu'aujourd'hui je suis en politique», explique le candidat dans Duplessis, qui a raflé près de 40% des votes aux dernières élections municipales (où il s'était présenté à la mairie), et qui a orchestré la campagne électorale du NPD sur la Côte-Nord en 2011.

Le chef du parti dont le comédien Christian Bégin s'est fait le porte-parole veut réformer le système démocratique et doter le Québec d'une Constitution pour un gouvernement au service des citoyens. «Nous ne sommes ni de gauche, ni de droite, ni souverainistes, ni fédéralistes. Nous voulons être le papier et le crayon du citoyen pour écrire la Constitution», explique le candidat.

Parti équitable

Agir contre l'inaction

- Créé le 20 février 2012

Originaire de Bellechasse, Yvan Rodrigue a 54 ans et travaille depuis 34 ans dans le domaine de l'alimentation. En 2008, alors qu'il participait à un séminaire d'épanouissement personnel à San Diego, en Californie, il a décidé de créer un parti pour les générations futures. «L'inaction des autres partis m'a motivé à créer le Parti équitable. Ma conjointe me trouvait trop ambitieux, mais je suis maintenant sur le bulletin de vote de Lévis», lance-t-il fièrement.

M. Rodrigue souhaite notamment réduire de 20% le salaire de tous les hauts fonctionnaires, obtenir un moratoire sur les gaz de schiste, extrader les immigrés criminels, donner des hot-dogs et des sandwichs aux détenus dans les prisons du Québec et s'attaquer à la dette en utilisant le revenu que le gouvernement tirerait de la construction d'automobiles électriques.

Ce membre des Chevaliers de Colomb se dit en faveur d'un Canada uni et précise avoir des valeurs intérieures catholiques.

Parti de la classe moyenne

Lutte des classes

- Créé le 8 mai 2012

Conseiller à l'Office québécois de la langue française et père de deux enfants, Jean Lavoie est natif du Saguenay et habite à Québec. À 53 ans, il a décidé de créer un parti de centre qui répondrait aux besoins de la classe moyenne.

«J'ai toujours fait partie de la classe moyenne. Elle regroupe 66% des Québécois, et c'est celle qui paye le plus en impôts, en taxes et en contribution au déficit. Alors si on fait vivre le Québec et qu'on le soigne, on peut aussi le gouverner!», explique le candidat dans Montmorency.

Le Parti de la classe moyenne veut améliorer le système de santé, mais aussi lutter contre la corruption et instaurer une saine et rigoureuse gestion des affaires et des contrats publics. «Je fais beaucoup de porte-à-porte. Ça fait 20 ans qu'on n'a pas vu de politicien dans le quartier. On m'a pris pour un témoin de Jéhovah!», lance-t-il.

Équipe autonomiste

«Plus à droite, mais pas dans le champ»

- Créé le 21 mars 2012

Le chef de l'Équipe autonomiste, Guy Boivin, était en vacances aux Îles-de-la-Madeleine au moment de ce reportage. C'est le candidat du parti dans Jean-Talon (et membre fondateur) Stephan Pouleur qui a accepté de répondre aux questions de La Presse.

Agronome de profession et ancien militant de l'ADQ, il a fondé l'Équipe autonomiste avec six autres personnes déçues de «la vente à la CAQ».

«On vise l'autonomie, mais dans le Canada. On veut rendre le gouvernement plus facilitateur qu'interventionniste. L'équité entre les générations, l'importance de la cellule familiale et l'égalité homme/femme dans les deux sens sont nos principales valeurs», explique le candidat, qui estime que la condition masculine est parfois mise de côté au profit de celle des femmes.

Autre point important dans le programme du parti: le maintien des traditions et coutumes des Québécois.

«On ne veut plus des demandes déraisonnables. Les musulmans qui ne veulent pas manger de porc font ce qu'ils veulent, mais ils ne doivent pas demander à une cafétéria de ne pas en servir. Même chose pour les sapins de Noël. Qu'ils ferment leurs yeux: c'est notre culture», explique Stephan Pouleur.