Jean Charest n'entend pas «sortir un lapin de son chapeau», mais bien parler d'économie et d'emploi d'ici l'élection du 4 septembre, a-t-il affirmé mardi, au moment où un nouveau sondage place son parti troisième dans les intentions de vote.

Sondage: le Parti québécois en terrain minoritaire

D'après l'enquête CROP-La Presse le Parti québécois de Pauline Marois recueille 33% de la faveur populaire, contre 28% pour la Coalition avenir Québec et 26% pour le Parti libéral. Mais le PLQ n'obtient qu'un score de 19% chez les francophones, l'électorat qui décide du résultat dans la grande majorité des circonscriptions.

«Je ne sortirai pas de lapin de mon chapeau, a affirmé Jean Charest. Je ne suis pas de la catégorie du lapin sorti du chapeau.»

Le chef libéral a une fois de plus prévenu que l'élection du PQ ou de la CAQ entraînera la «chicane» et «le risque». Il a cité en exemple le projet de François Legault de sabrer 4000 postes à Hydro-Québec sur la base d'études qu'il garde secrètes.

«Le lapin sorti du chapeau, hier, c'est les études secrètes de François Legault sur comment on va mettre à pied 4000 personnes chez Hydro-Québec», a dénoncé M. Charest.

Le premier ministre sortant se présente comme le seul à pouvoir maintenir la stabilité économique. Il souligne une fois de plus que le Québec a mieux traversé la récession mondiale que ses voisins. Pour illustrer son message, il a visité l'entreprise Rotobec, une entreprise de la région de Bellechasse qui fabrique des pièces pour l'industrie forestière.

«Plus on s'en va, plus il y a un phénomène où on se concentre sur le choix que nous avons, a dit Jean Charest. Est-ce que ça va être l'économie et l'emploi ou est-ce que ça va être l'instabilité?»

Nouveau passage à Sherbrooke

Le chef libéral se rendra mercredi dans sa circonscription de Sherbrooke pour la quatrième fois depuis le début de la campagne, la cinquième si l'on tient compte de son assemblée d'investiture, qui s'est déroulée la veille du déclenchement des élections.

Ce passage survient quelques jours après qu'un sondage Segma-La Tribune eut révélé que M. Charest tire de l'arrière par 12 points sur le péquiste Serge Cardin.

Questionné à savoir si cette nouvelle visite démontre qu'il est en mode rattrapage dans sa propre circonscription, le chef libéral a d'abord souligné son affection pour Sherbrooke, la ville où il est né, où il a grandi et où il a rencontré son épouse.

«On visite autant de régions que possible au Québec, a affirmé M. Charest. Je ne tiens pas pour acquis mon élection à Sherbrooke, pas plus qu'ailleurs au Québec, pas plus qu'ici à Bellechasse.»