Pauline Marois croit que les femmes manquent de confiance, et elle avoue parfois douter d'elle-même.

«Je crois que beaucoup de femmes ont des problèmes de confiance en elles. C'est pour cela qu'elles sont un peu moins nombreuses à occuper des fonctions en politique. Elles doutent de leurs capacités alors que souvent - je m'excuse, messieurs - elles ont des curriculums (...) qui sont nettement plus intéressants. C'est dommage», a-t-elle raconté aujourd'hui en conférence de presse à Chicoutimi.

Selon elle, le problème est social.

«Vous savez, on n'a pas occupé beaucoup la sphère publique, explique-t-elle. C'est récent que les femmes sont en politique et exercent des rôles d'autorité. On n'a pas beaucoup d'expérience culturellement, c'est normal à mon point de vue.»

«J'ai encore des doutes certains jours. Et je vais vous dire, je pense que ce n'est pas mauvais, parce que ça me permet d'être meilleure», a-t-elle ajouté.

Mme Marois commentait un long portrait que publiera demain L'actualité. Elle y avoue avoir songé «deux ou trois fois» à démissionner durant la crise au PQ.

(En rappel: la tentative de putsch contre Pauline Marois ici, ici et ici)

«C'est arrivé à deux ou trois reprises que je dise à mon mari: je pense que je ne passerai pas au travers, je vais peut être finir par retourner dans mes fleurs. Mais je peux pas lâcher à ce moment-ci, compte tenu des conséquences que ça aurait», y raconte-t-elle.