Les luttes promettaient d'être particulièrement serrées en Mauricie et dans le Centre-du-Québec, mais vers 22h lundi, le Parti québécois (PQ) était bien près d'être rayé de la carte électorale de ces régions.

Le Parti libéral (PLQ) était en bonne position pour remporter les cinq circonscriptions de la Mauricie, alors que la Coalition avenir Québec (CAQ) a raflé les quatre circonscriptions du Centre-du-Québec.

Rien n'était pourtant acquis dans ces régions où les électeurs avaient droit à de véritables courses à trois dans plusieurs circonscriptions. Avant le dépouillement des urnes, les observateurs étaient nombreux à dire que tout pouvait pencher d'un côté comme de l'autre.

En Mauricie, le PQ et le PLQ se partageaient les cinq circonscriptions lors du déclenchement des élections. Vers 22h, la carte électorale de la région était rouge.

Le candidat-vedette du PQ dans Trois-Rivières, Alexis Deschênes, a été défait. Les électeurs ont une fois de plus choisi «un petit gars du coin», cette fois le Trifluvien et libéral Jean-Denis Girard. Pour une deuxième élection, le pari du PQ de présenter un candidat parachuté n'a pas porté ses fruits.

Sans surprise, les électeurs ont accordé leur confiance à Julie Boulet dans Laviolette. La candidate y a été élue sans interruption depuis 2001. Maskinongé est demeuré aux mains des libéraux, avec quelques centaines de voix de majorité devant la CAQ.

Dans Champlain, le libéral Pierre Michel Auger a repris cette circonscription qu'il a déjà représentée en 2007 sous la bannière de l'Action démocratique du Québec avant de se joindre au PLQ. Amère défaite pour la députée sortante Noëlla Champagne. Au moment de mettre sous presse, elle occupait le troisième rang.

Dans Saint-Maurice, les résultats officiels n'étaient pas encore connus, mais le député péquiste sortant Luc Trudel perdait par 663 voix.

Un peu plus au sud, dans la région Centre-du-Québec, la CAQ, qui avait la mainmise sur trois des quatre circonscriptions avant le déclenchement des élections, a raflé la région. Le parti de François Legault a remporté Johnson, circonscription qui lui avait échappé de peu en 2012. La notoriété du ministre péquiste d'Yves-François Blanchet n'aura pas été suffisante pour lui assurer une victoire.

Donald Martel est réélu dans Nicolet-Béancour, alors que plusieurs observateurs croyaient que l'effacement d'Option nationale profiterait au PQ. Sylvie Roy, que les sondages donnaient perdante, a été élue dans Arthabaska, de même que Sébastian Schneeberger dans Drummond-Bois-Francs.

La douleur est amère pour le PQ qui avait multiplié les opérations charme dans la région lors de cette campagne. Entre le 1er janvier et le lancement de la campagne, le 5 mars, le parti a multiplié les annonces d'investissement. La Presse a comptabilisé quelque 85 annonces pour le Centre-du-Québec et la Mauricie. Le PQ a aussi tenu son caucus à Shawinigan les 5 et 6 février.

Sitôt la campagne déclenchée, les chefs avaient d'ailleurs mis le cap sur ces deux régions où ils ont multiplié les apparitions. À quelques jours du scrutin, ils avaient tous bouclé la boucle en y retournant pour donner quelques poignées de main supplémentaires.