Pierre Karl Péladeau ne regrette rien. Victorieux dans sa circonscription de Saint-Jérôme, le candidat vedette du Parti québécois n'avait certes pas anticipé une telle défaite de son parti. Mais il se félicite de sa décision de se lancer en politique et demeure fidèle à sa profession de foi dans la souveraineté.

Même s'il se retrouve dans l'opposition, l'influent homme d'affaires s'est engagé à servir ses électeurs avec passion, énergie et intégrité et de remplir son mandat.

«Vous pouvez compter sur moi», a-t-il lancé aux dizaines de ses partisans réunis à l'étroit dans une petite salle d'un restaurant du centre-ville de Saint-Jérôme.

«Je me suis engagé à remplir mon mandat et à bien représenter les électeurs et les électrices de Saint-Jérôme», a-t-il répété en point de presse par la suite.

Quant à savoir si cette cuisante défaite du Parti québécois l'étonnait, il a offert une réponse de «politicien».

«La démocratie a parlé, on doit la respecter et c'est ce que j'entends faire.»

Avec 214 des 219 bureaux de scrutin dépouillés, M. Péladeau avait recueilli 36,8 % des voix, contre 32,3 % pour le candidat de la Coalition avenir Québec, Patrice Dubois. L'ancien journaliste Armand Dubois a terminé troisième pour le Parti libéral (19,4 %).

Questionné en point de presse quant à savoir s'il avait contribué à faire dérailler la campagne du Parti québécois avec son cri de coeur «Faire du Québec un pays» en brandissant le poing en l'air lors de l'annonce de sa candidature, il a réitéré sa position.

«Je me suis engagé pour le Parti québécois, pour un parti souverainiste et je suis souverainiste, a-t-il lancé. Je crois vraiment qu'au 21e siècle, le Québec est une nation, elle peut et doit s'enrichir.»

M. Péladeau a aussi tenu à féliciter les candidats de son comté et le chef du Parti libéral, Philippe Couillard.

«Ce soir, nous avons des sentiments partagés. Les résultats à l'échelle du Québec ne sont pas ceux que nous aurions souhaités et pour lesquels nous avons travaillé tous très fort.

«Nous devons accueillir le choix des Québécois avec humilité. Ce verdict rendu par les Québécois va nous demander de l'écoute. Prenons les prochains jours afin de bien analyser le vote de ce soir.»

Avant d'apprendre la défaite personnelle de sa chef, Pauline Marois, il lui avait rendu hommage.

«Je tiens à exprimer toute ma fierté d'être entré en politique avec Pauline Marois. Une femme de courage, de détermination, une femme qui aime les Québécois. Pour tout son leadership et ses efforts, applaudissons-la très fort», a-t-il dit.

Il n'a pas voulu s'avancer sur les changements qui suivront inévitablement au sein du Parti québécois, car il est «beaucoup trop tôt pour en parler et même y penser».