Le Collectif pour un Québec sans pauvreté dresse un bilan inquiétant de la campagne électorale qui se termine dimanche.

Selon le porte-parole de l'organisme, Serge Petitclerc, le manque de vision exprimé par la majorité des partis politiques en matière de lutte à la pauvreté laisse croire que les pauvres sont des «citoyens de seconde classe».

M. Petitclerc souhaite que la réflexion des candidats va plus loin que le discours de leur formation politique, sinon la situation est, selon lui, «assez décourageante».

Serge Petitclerc estime qu'à l'exception de Québec solidaire, les partis ne proposent aucune stratégie cohérente et significative qui permettrait au Québec de tendre vers une société sans pauvreté et égalitaire.

Il déplore que l'équilibre des finances publiques soit le prétexte utilisé pour éluder le sujet de la lutte à la pauvreté ou pour éviter de s'y engager. Il qualifie de «non-sens» le fait que les partis soutiennent qu'il faille d'abord créer la richesse avant de la partager.

Serge Petitclerc affirme que la richesse existe déjà au Québec, mais qu'elle s'accumule «dans les poches» d'un petit nombre de personnes et d'entreprises qui devraient contribuer davantage.

Il souligne par ailleurs que d'importantes économies sont rattachées à la lutte à la pauvreté.

Serge Petitclerc rappelle que le prochain gouvernement devra travailler à l'élaboration et à l'adoption du prochain plan d'action en matière de lutte à la pauvreté et à l'exclusion sociale. Il assure que le Collectif sera là pour exiger que les élus qui siègeront à l'Assemblée nationale fassent leurs devoirs.