Les appuis à la Coalition avenir Québec ont connu un bond spectaculaire chez les électeurs francophones au cours des derniers jours, selon un sondage interne dont les conclusions ont été révélées lundi.

Le sondage a été mené par la firme CROP auprès de 1000 répondants pour le compte de la formation politique. Il révèle que 36 % des francophones favorisent le Parti québécois contre 29 % pour le Parti libéral et 24 % pour la Coalition avenir Québec. Québec solidaire ferme la marche avec 8 % des intentions de vote.

La CAQ n'était pas en mesure de fournir une copie du document au moment d'écrire ces lignes. CROP a néanmoins authentifié les résultats.

Pour la CAQ, il s'agit d'un bond de 10 points chez les électeurs francophones par rapport au dernier sondage CROP-La Presse, mené du 12 au 16 mars

Intentions de vote des francophones

Une analyse du coup de sonde, rédigée par les employés de la CAQ, avance que le débat de jeudi dernier a constitué un «tournant».

François Legault, lui, s'est dit «encouragé» par ce résultat.

«Je ne commente pas les sondages qui disent qu'on a augmenté de neuf points en une semaine, mais c'est encourageant», a-t-il lancé à la blague lors d'une conférence de presse à Québec.

Lorsqu'on lui fait remarquer que, selon ce sondage interne, la CAQ demeure 12 points derrière les péquistes et cinq points derrière les libéraux, il répond: «Ce qui est important, dans un sondage, c'est la tendance. Prendre neuf points, dans une semaine, il y a des sondeurs qui disent qu'ils n'ont jamais vu ça.»

Le chef caquiste et ses candidats ont répété à plusieurs reprises ce week-end que les échos du terrain leur sont de plus en plus favorables. M. Legaut s'est activé à présenter son parti comme «le meilleur des deux mondes», puisqu'il propose d'adopter une charte de la laïcité, de ne pas tenir un référendum et de réduire les taxes.

Mais depuis trois jours, ses annonces ne portent que sur des thèmes économiques, soit le tourisme, les taxes et l'entrepreneuriat.

«Je pense qu'actuellement, c'est possible de faire des gains et chez les libéraux, et chez les péquistes, a-t-il observé. On a connu une précampagne sur la Charte, ensuite une campagne, avec M. Péladeau, sur un pays. Et là, on se retrouve dans une situation où on parle des vrais enjeux.»