L'avocat Julius Grey lancera des procédures lundi ou «au plus tard» mardi pour faire inscrire sur la liste électorale des étudiants qui fréquentent des universités québécoises, mais qui sont originaires d'autres provinces.

Me Grey ne représentera qu'une poignée d'individus dans le cadre de sa procédure d'urgence, mais il espère qu'une éventuelle victoire pourra servir à tous les étudiants dans cette situation.

Le débat fait rage depuis deux semaines: la loi électorale indique qu'il faut être domicilié au Québec depuis six mois pour voter. Une personne habitant au Québec pour y étudier a-t-elle son domicile dans la province? Et si elle jure qu'elle souhaite y faire sa vie une fois son diplôme obtenu?

De nombreux étudiants d'universités montréalaises - surtout des anglophones et des allophones - se plaignent d'avoir vu leur demande d'inscription sur la liste électorale rejetée par les «commissions de révision», qui sont responsables de refuser ou d'accepter les demandes de modification à cette liste.

Il existe une commission pour chaque circonscription. Julius Grey veut annuler ces refus. «L'objectif, c'est d'obtenir une décision où il y a le moins possible d'empêchements pour les citoyens qui veulent participer au processus électoral», a indiqué l'avocat au téléphone. «Je pense qu'il faut appliquer le sens» que donne le Code civil au concept de «domicile», a-t-il ajouté.