Un gouvernement de la Coalition avenir Québec commencerait dès son premier budget à abolir la taxe santé, a promis François Legault, dimanche matin.

On savait que la CAQ propose l'abolition de la taxe santé et de la taxe scolaire, une mesure qui permettrait aux ménages d'épargner 1000 $ par année. Son chef a fourni ce matin un échéancier.

«Il n'y aura pas d'excuses, a dit M. Legault. Il y aura une baisse de taxes en 2014-2015, et il y aura l'équilibre budgétaire. Et ça, ni M. Couillard, ni Mme Marois le proposent.»

S'il est élu, il déposera un budget dès le mois de mai, dans lequel il commencera à abolir la taxe santé. À la première année, la mesure toucherait les contribuables qui gagnent moins de 45 000 $ par année. Elle serait étendue à l'ensemble des contribuables à l'an deux.

À la troisième année, un gouvernement caquiste commencerait à abolir la taxe scolaire. Il terminerait ce chantier à sa quatrième année au pouvoir.

Le chef caquiste affirme qu'une baisse du fardeau fiscal est la seule manière d'inciter les Québécois à consommer davantage. Il souligne que le ministre sortant des Finances, Nicolas Marceau, a montré du doigt la consommation des ménages pour expliquer la faible croissance économique du Québec.

«Quand on regarde pourquoi les ménages ont moins de marge de manoeuvre, c'est parce que les taxes ont beaucoup augmenté, a dit M. Legault. Quand il nous reste moins d'argent à dépenser, on dépense moins.»

Pour appuyer son propos, il affirme qu'en 2009, une famille de deux personnes gagnait en moyenne 77 753 $ et payait 32 672 $ en taxes et impôts, soit 42 % de son revenu.

En 2013, le revenu moyen de cette même famille aurait été de 84 418 $, et les taxes représenteraient 46 % de son revenu.

Tout cela au moment où les ménages sont confrontés à des niveaux d'endettement historiques.

«Je fais confiance aux Québécois, a dit François Legault. Si on leur donne de la marge de manoeuvre, ils vont recommencer à consommer. Actuellement, ce n'est pas parce qu'ils remboursent leur dette, c'est le contraire, ils n'ont aucune marge de manoeuvre.»