La boue a moins volé que ne le craignait Françoise David. Après une semaine de «garrochage de boue», la co-porte-parole de Québec solidaire croyait «que le ton serait très agressif». «Mais je sentais que les gens essayaient de se retenir», a-t-elle constaté avec soulagement au terme du débat.

«De temps en temps il y avait un peu de cacophonie, mais sincèrement je pensais que ce serait bien pire», a-t-elle raconté.

La députée sortante de Gouin se dit «assez contente de ce débat». Les sondages démontrent que le parti de gauche n'a aucune chance de gagner les prochaines élections. Mais elle voulait démontrer l'utilité d'élire des députés solidaires. 

Mme David se dit «particulièrement fière» d'avoir selon elle «démontré l'importance d'avoir une grosse équipe solidaire à l'Assemblée nationale». C'est lors d'un échange sur les aînés qu'elle croit avoir marqué des points. Elle a proposé de déposer sous la prochaine législature un projet de loi sur les aînés qui sont expulsés de leur logement. «Avec un peu de surprise, j'ai obtenu l'appui des trois chefs», a-t-elle indiqué après le débat. 

Elle a été questionnée à plusieurs reprises sur le cadre financier de son parti, qui prévoit pas moins de 13 milliards en dépenses. «Nous ne sommes pas des pelleteux de nuages», s'est-elle défendue, en parlant notamment de sa taxe sur le capital des institutions financières.