Préoccupée par l'érosion du vote péquiste sur son flanc gauche, Pauline Marois a mis en garde vendredi soir les électeurs tentés par Québec solidaire.

Devant quelques centaines de militants réunis dans un hôtel de Québec, la leader du Parti québécois (PQ) a déploré les attaques de Françoise David à son endroit lors du débat des chefs, la veille.

La co-porte-parole de QS «se trompe de cible» a affirmé Mme Marois, vantant le bilan de son gouvernement en matière de politiques sociales.

Plus encore, elle a invité les électeurs en faveur de l'interdiction du port de signes religieux dans les institutions publiques à tourner le dos à Québec solidaire.

«Que ce soit très clair, un vote pour le Parti libéral ou pour le (sic) Québec solidaire ou pour la CAQ, c'est un vote contre la charte», a soutenu Mme Marois, qui était accompagnée dans la capitale par son candidat vedette Pierre Karl Péladeau et le ministre des Institutions démocratiques, et architecte de la charte des valeurs, Bernard Drainville.

Philippe Couillard n'a pas été en reste. Comme elle le fait depuis quelques jours, Mme Marois a associé son adversaire libéral au gouvernement précédent de Jean Charest. Elle a même brandi le spectre de l'ex-ministre de la Famille, Tony Tomassi, aujourd'hui accusé de fraude et d'abus de confiance.

«M. Couillard était au conseil des ministres quand Jean Charest nommait des juges à partir de petits "post-it" jaune. Êtes-vous conscients qu'il y a dans l'équipe de M. Couillard 18 anciens ministres de Jean Charest? Ce sont les mêmes qui se sont levés des dizaines de fois pour applaudir Tony Tomassi», a-t-elle relevé.