Le chef de la Coalition avenir Québec promet d'«en finir avec les vieilles chicanes», mais veut tout de même négocier avec Ottawa pour remodeler l'exercice des pouvoirs fédéraux.

François Legault mettrait notamment de l'avant la réunification des deux rapports d'impôt dans un seul document, géré par Québec. Des économies de 100 millions sont à la clé, selon lui. 

Aussi au menu : une fusion des évaluations environnementales fédérales et provinciales, ainsi qu'un rapatriement au Québec de pouvoir en matière d'immigration et de culture. 

À Ottawa, «je crois qu'il y a une ouverture pour faire des gains d'efficacité», a expliqué Legault, dans la mesure où le vis-à-vis - le gouvernement du Québec - «est de bonne foi».

Depuis le début de la campagne, M. Legault met de l'avant une position du «Québec d'abord», qui s'opposerait au «Québec seulement» de Pauline Marois et au «Canada d'abord» de Philippe Couillard. Il ne veut pas de référendum et voterait «non» le cas échéant, mais refuse l'épithète de «fédéraliste», lui préférant «nationaliste».

«La loyauté première d'une grande majorité de Québécois va au Québec. Le courant dominant dans la société québécoise souhaite que l'on défendre avec force les intérêts du Québec, évalue la formation politique. La CAQ s'inscrit dans ce courant.»

«La plateforme la plus succincte»

François Legault a annoncé sa volonté d'ouvrir des négociations avec Ottawa en présentant la plateforme complète du parti, au centre-ville de Montréal.

Le document reprend essentiellement des projets déjà connus. 

«Je crois qu'on peut dire que c'est la plateforme la plus succincte dans l'histoire du Québec, et c'est voulu», s'est félicité François Legault. François Legault a jugé que son parti s'était trop «éparpillé» en 2012 et qu'il devait véhiculer un message plus ciblé cette fois-ci.

Le chef caquiste compte sur sa promesse de rendre 1000$ à chaque famille propriétaire de sa maison pour séduire les électeurs de la classe moyenne.