François Legault a refusé de se dire fédéraliste, cet avant-midi, avant de souligner que les deux options constitutionnelles se valent.

Le chef caquiste a ajouté que «ce n'était pas le bon moment» pour la souveraineté parce que le Québec n'a actuellement pas de rapport de force avec le reste du Canada. Mais il a dit vouloir garder «l'avenir ouvert».

«Si demain matin il y a un référendum, je voterai non parce que je crois que ce n'est pas le bon moment. C'est on ne peut plus clair. Dans un avenir prévisible, ce n'est pas le bon moment», a exposé François Legault.

«Si on veut être capables dans 10 ans, dans 15 ans de renégocier un «deal» avec le reste du Canada pour être capables de joindre la constitution ou pour faire un référendum sur la souveraineté, faudrait avoir le gros bout du bâton», a-t-il ajouté, précisant que le Québec n'avait actuellement pas «le gros bout du bateau».

Quelques secondes auparavant, un journaliste lui avait soumis que son appui au «non» lors d'un éventuel référendum faisait de lui un fédéraliste. «Absolument» avait répondu François Legault.

Plus tard, son équipe a fait valoir que le chef voulait confirmer les prémisses du journaliste (la lutte contre le référendum et le vote en faveur du «non»), mais pas sa conclusion (que François Legault est fédéraliste).

«Moi je suis nationaliste, moi je crois que les deux options se valent, mais que ce n'est pas le moment pour faire un référendum», a ajouté François Legault.

Marois raille Legault

«M. Legault a dit qu'il n'avait pas de position constitutionnelle. Je comprends qu'il est en train d'en développer une progressivement», a raillé Pauline Marois.

Selon la chef péquiste, M. Legault est-il souverainiste ou fédéraliste? «Je ne vous dirai pas vraiment ce que je pourrais répondre à ce moment-ci, mais ça finit par iste.» Elle a refusé de préciser.

- Avec Paul Journet