La Coalition avenir Québec (CAQ) a promis ce matin d'adopter une loi-cadre contre les nominations partisanes au gouvernement du Québec.

Le chef caquiste dit en avoir assez de voir les anciens employés de cabinets politiques et les candidats défaits atterrir dans de confortables postes au sein de ministères ou de sociétés d'État.

«Ça brise le lien de confiance entre la population et la classe politique, a déploré M. Legault. Il faut siffler la fin de la récréation.»

Il prévoit encadrer les nominations gouvernementales importantes par une loi-cadre créant une un processus de consultation, notamment avec les députés de l'Assemblée nationale.

La CAQ assure avoir calculé que le gouvernement Marois a procédé à 40 nominations partisanes depuis son accession au pouvoir, contre 500 pendant les neuf années de règne de Jean Charest.

«Le meilleur exemple» est la nomination de Nicolas Girard à l'Agence métropolitaine de transport et ses «quatre cents employés, des milliards de dollars», a fait valoir François Legault. «C'est sûrement un bon attaché de presse, peut-être même un bon député, mais c'est sûrement pas le gestionnaire dont on a besoin à l'AMT», a-t-il affirmé.

Toutefois, certaines nominations sont partisanes, mais justifiées, selon François Legault.

Ainsi, le chef caquiste croit qu'André Boisclair était le bon candidat pour aller représenter le Québec à New York. Le mandat de l'ancien chef péquiste a finalement avorté après qu'il ait lancé une poursuite en diffamation contre Jacques Duchesneau.

En 2002, le ministre de la Santé François Legault avait nommé l'ex-candidat péquiste David Levine comme patron de la Régie régionale de la Santé de Montréal.

Il s'agissait aussi d'un bon choix, en raison des compétences de M. Levine en matière de gestion hospitalière, a fait valoir ce matin le chef caquiste.