Pauline Marois et Philippe Couillard mènent une campagne de peur pour s'attirer les votes des Québécois, a plaidé François Legault cet avant-midi au premier grand rassemblement militant de la campagne.

Quelques centaines de caquistes - 700 selon l'organisation - s'étaient déplacés à Repentigny malgré les mauvais sondages qui plombent la formation politique. Le temps d'une heure, la musique électronique à tue-tête et les discours optimistes ont permis de mettre en veilleuse la position difficile dans laquelle se retrouve la CAQ au tiers de la campagne.

Ces militants ont su résister au chant des sirènes du débat constitutionnel, s'est félicité François Legault, qui dit continuer d'espérer voir des centaines de milliers de Québécois faire le même choix.

«Je vois des péquistes aveuglés par un référendum» et «des libéraux prêts à aller chercher des votes avec une seule proposition : faire peur au monde», a lancé le chef caquiste.

Le chef caquiste a débuté son discours en tentant de remonter le moral de ses militants.

Hier, un sondage Léger n'accordait à la CAQ que 14% des intentions de vote à sa formation politique, 15% chez les francophones.

«La lutte électorale est très dure, mais elle ne fait que commencer, a assuré M. Legault. Il reste encore 22 jours. Rien n'est joué. Faut travailler fort.»

Juste avant le discours du chef, la député caquiste de Montarville s'était moquée des études d'opinion publiées dans les médias. «Vous n'êtes pas des répondants à un sondage, vous êtes des vraies personnes, des électeurs. Vous êtes plus de 700 aujourd'hui», a-t-elle lancé, déclenchant une salve d'applaudissements dans l'assistance.

 «Trois promesses, trois mensonges»

Dans son discours, François Legault a attaqué de façon particulièrement dure Pauline Marois, qu'il accuse d'avoir brisé trois engagements électoraux de 2012 : le gel des tarifs d'électricité et des garderies, ainsi que l'abolition de la taxe santé. «Trois promesses, trois mensonges», a-t-il lancé.

«Mme Marois, on apprend à vous connaître. On sait que vous aimez les deals et les mises en scène, mais il y a des limites à renier ses principes pour gagner à tout prix», a continué le chef caquiste. «Votre deal avec Pierre Karl Péladeau est inacceptable.»

De toute façon, l'option indépendantiste nuit profondément à la vitalité économique du Québec, a fait valoir l'ancien ministre de Lucien Bouchard et Bernard Landry. «Il faut se dire la vérité, les deux référendums ont fait reculer le Québec», a-t-il dit.