En entretenant la confusion sur la tenue d'un référendum, Pauline Marois utilise une «astuce» pour enfermer les Québécois dans une «cage à homards» comme Jacques Parizeau voulait le faire en 1995, accuse Philippe Couillard.

Hier, la première ministre a invité les électeurs qui ne souhaitent pas de référendum à voter eux aussi pour le Parti québécois s'ils sont «intéressés par son programme». «Mais ce n'est pas l'article 1 du Parti québécois, la séparation du Québec?», a raillé Philippe Couillard devant une centaine de militants dans Laviolette, en Mauricie.

Mme Marois a ajouté qu'«il n'y a pas d'engagement à tenir un référendum, mais il n'y a pas d'engagement non plus à ne pas tenir de référendum». Une autre déclaration que le chef libéral a soulignée à gros traits devant ses militants. «Il faut dire fort à ce gouvernement d'amateurs qui est dangereux pour le Québec: ça suffit les astuces, ça suffit les cachettes! C'est toujours le même mauvais film, la même chose. Souvenez-vous, M. Parizeau appelait ça la cage à homards.»

Le Parti libéral détenait trois des cinq circonscriptions de la Mauricie à la dissolution de la Chambre. C'est une région où le Parti québécois cherche particulièrement à faire des gains. Il y a un mois, le gouvernement y a fait 85 annonces en une semaine. «Soudainement», à l'approche des élections et après avoir négligé la région pendant un an et demi, «Pauline Marois a embarqué dans son hélicoptère, survolé la Mauricie et donné des cadeaux. [...] Mais la confiance ne s'achète pas», a soutenu Philippe Couillard. S'il est porté au pouvoir, il promet de créer un poste de ministre responsable de la Forêt et de partager avec les régions une partie des redevances tirées de l'exploitation des ressources naturelles.

- Avec la collaboration de Paul Journet