Il est un des rares candidats à essayer surtout de ne pas faire parler de lui.

Le caquiste François Rebello, un transfuge péquiste qui essaie de se faire réélire, a tout fait pour éviter de parler aux journalistes de la caravane du chef François Legault qui le poursuivaient pourtant sans relâche, mardi après-midi. Les candidats locaux se plaignent pourtant souvent d'être négligés, dans l'ombre de leur chef, mais dans ce cas, au contraire, il semble que M. Rebello n'appréciait pas l'intérêt des journalistes.

M. Rebello a quitté le Parti québécois pour passer à la Coalition avenir Québec, mais il a porté malchance à son nouveau parti à son arrivée en réprimant difficilement ses convictions souverainistes, qui déplaisaient notamment à ses collègues, des ex-adéquistes plus fédéralistes.

Depuis il s'est fait plutôt discret, mais mardi, le candidat s'est fait carrément fuyant. Dans une activité partisane à Saint-Michel de Napierville, en Montérégie, avec M. Legault, quelques journalistes ont tenté d'obtenir une entrevue avec lui. Il a constamment refusé en tournant les talons.

Quand on lui a demandé une déclaration pour savoir s'il était caché par son parti, il a répondu sur un ton sans réplique: «Je ne ferai pas de déclaration, c'est clair?»

Un des proches de son équipe s'est même interposé pour écarter les journalistes, en prétextant que M. Rebello n'était pas dans la circonscription où il cherche à se faire élire.

L'activité se déroulait dans la circonscription de Huntingdon. M. Rebello avait été élu en 2008 sous la bannière péquiste dans Laprairie, mais il se présente maintenant dans la nouvelle circonscription de Sanguinet, juste à côté.

En conférence de presse plus tôt en après-midi à Saint-Constant, questionné avec insistance par les journalistes sur son choix dans l'éventualité d'un référendum, M. Rebello avait été pratiquement muselé par son chef.

M. Legault a dit qu'il répondrait pour tous ses candidats. «La Coalition est dans le camp de ceux qui ne veulent pas de référendum», a-t-il dit.

«Je pense que le chef a bien répondu», a ajouté M. Rebello.

«Je suis d'accord avec mon chef sur le fait que ce n'est vraiment pas le temps de tenir un référendum», avait-il d'abord dit.

La Presse Canadienne avait demandé une entrevue à M. Rebello plus tôt dans la campagne, mais il n'y a pas donné suite.