Les entreprises régies par la loi fédérale devraient refléter une volonté de parler les deux langues officielles, a dit Jean Charest, mardi, 24 heures après avoir proposé de négocier avec Ottawa l'application de la loi 101 dans ces établissements.

Lundi, le chef libéral a affirmé qu'il souhaite ouvrir des négociations avec le gouvernement Harper pour étendre la loi 101 aux entreprises qui sont sous la juridiction du Code canadien du travail, par exemple les banques et les aéroports. Ces propos ont irrité certains membres de la communauté anglophone.

Questionné en anglais à savoir si ces entreprises devraient fonctionner en français au Québec, M. Charest a répondu : « Je crois qu'elles devraient refléter la priorité que nous avons de parler les deux langues officielles. »

M. Charest s'est défendu de vouloir regagner la faveur des électeurs francophones avec sa proposition, au moment où un sondage CROP-La Presse situe ses appuis à 19% au sein de cet électorat crucial.

« Je ne vois pas du tout, du tout, du tout, cela sous cet angle-là », a-t-il rétorqué.

M. Charest a vanté les mérites du bilinguisme. À ses yeux, l'existence de deux langues officielles au Canada doit être une « source d'enrichissement », et non une « source de conflit ».

« Je veux travailler partout, tout le temps, au renforcement de la langue française, et je veux le faire dans un esprit constructif et dans une vision que j'ai de l'avenir du Québec et du Canada où nos deux langues sont une source de richesse et d'épanouissement », a-t-il indiqué.

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