Québec solidaire en parle beaucoup, mais les autres partis un peu moins. Le mode de scrutin pluralitaire uninominal - en vigueur au Québec et au Canada - ne permettrait pas une représentation juste du vote de la population. Vaudrait-il mieux opter pour la représentation proportionnelle? Le vote alternatif? Qu'est-ce que ça changerait aux résultats?

La chaire sur la démocratie et les institutions parlementaires de l'Université Laval a lancé cette semaine un outil pour mieux comprendre comment les systèmes électoraux adoptés par les Pays-Bas (représentation proportionnelle) et l'Australie (vote alternatif) s'appliqueraient au Québec.

Le site Vote au pluriel (www.voteauplurielquebec.org) permet de s'informer sur les autres façons de remplir son bulletin de vote et invite les visiteurs à participer à une étude. En choisissant sa circonscription québécoise, l'électeur virtuel peut voter pour les candidats qui se présentent aux élections du 4 septembre comme il le ferait si le système néerlandais ou australien servait d'inspiration à une réforme électorale.

Marc-André Bodet, chercheur à la chaire, souhaite que de nombreux électeurs participent au scrutin virtuel avant le scrutin officiel. «Si un nombre suffisant d'électeurs dans une circonscription a participé, on pourra peut-être faire des prédictions pour le résultat du 4 septembre.»

L'intérêt de la démarche sera notamment intéressant à découvrir une semaine après le scrutin lorsque la chaire dévoilera les résultats du vote québécois si les systèmes néerlandais et australiens avaient été utilisés.