Environ 200 employés de l'hôtel Hyatt Regency en conflit de travail ont fait irruption jeudi matin dans le lobby de l'hôtel Intercontinental, rue Saint-Antoine, au centre-ville de Montréal.

Munis de sifflets et de bâtons gonflables, les manifestants ont fait un joyeux vacarme sous le regard incrédule des clients. Ils sont arrivés vers 10h30 et sont partis environ une demi-heure plus tard.

«On fait un sit-in pour envoyer un message clair à l'employeur de négocier», a dit Marthe Fournier, secrétaire du syndicat des employés du Hyatt Regency.

Les employés ont choisi de faire leur coup d'éclat à l'hôtel Intercontinental parce qu'il appartient au même propriétaire que le Hyatt Regency.

Les quelque 300 employés du Hyatt Regency ne travaillent pas depuis le 25 juillet. La direction leur a refusé l'accès à l'établissement parce qu'ils ne respectaient pas leur «code vestimentaire». Le syndicat parle d'un lock-out, mais la direction soutient que les employés peuvent revenir travailler s'ils portent leur uniforme comme il se doit.

Selon Marthe Fournier, les employés portaient un foulard orange au poignet pour protester contre la lenteur des négociations. Le jour où le «lock-out» a été décrété, les syndiqués ont voté pour la grève générale illimitée.

Pendant que les syndiqués criaient des slogans, des clients de l'hôtel Intercontinental tentaient de régler leur note au comptoir.

«Les clients sont pris en otages. Les employés ont pourtant besoin de nous pour payer leur salaire», a dit Doris Taibo, venue de Suisse avec sa famille. Mme Taibo avait d'abord tenté de réserver une chambre au Hyatt Regency, mais, en raison du conflit de travail, on l'a dirigée vers l'hôtel Intercontinental.

Outre l'hôtel Hyatt Regency, l'hôtel Holiday Inn Sinomonde et l'hôtel Espresso, à Montréal, sont également en conflit de travail. Ils font partie des 35 établissements syndiqués affiliés à la CSN actuellement en négociations coordonnées dans le secteur de l'hôtellerie.