Alors que les classes reprennent cette semaine dans quelques cégeps et que des votes sur la reprise des cours se déroulent toujours, Québec solidaire plaide pour la gratuité de la maternelle à l'université.

À Gatineau, la coporte-parole Françoise David a aussi confirmé lundi qu'un gouvernement solidaire abrogerait, dès le 5 septembre, la loi 12, née du projet de loi 78. Québec solidaire donnerait également l'amnistie à toutes les personnes accusées en lien avec cette loi.

«Dans le cas où Québec solidaire formerait un gouvernement le 4 septembre, nous abolirions la loi, et dans le cas où des gens seraient condamnés en vertu de cette loi, ceux-ci seraient amnistiés», a déclaré Mme David.

Selon elle, il n'existe qu'un plan de sortie de crise pour résoudre le conflit étudiant, soit l'instauration de la gratuité scolaire.

«Théoriquement, l'éducation est gratuite; en pratique, ce n'est pas gratuit du tout. Plusieurs parents doivent payer des frais élevés, surtout pour des programmes spéciaux, et ce même dans le secteur public. ... Nous voulons nous assurer que tous les enfants aient droit au même programme, aux mêmes possibilités, et donc diminuer les coûts pour les parents.»

«Si nous considérons que l'éducation est vraiment une richesse importante qui ne concerne pas que le droit démocratique de chaque individu de s'éduquer, mais profite à toute une société, eh bien! il faut y mettre les ressources nécessaires», ajoute Mme David, en affirmant que l'État devrait effectivement augmenter ses dépenses dans ce secteur.

Son annonce en éducation, Québec solidaire l'a faite dans la circonscription de Hull, en présence de son candidat Bill Clennett. Cette région a été le théâtre de troubles parfois importants ce printemps à l'Université du Québec en Outaouais où jusqu'à 151 personnes avaient été arrêtées en avril.

Son objectif, Québec solidaire compte l'établir en plusieurs étapes, en imposant d'abord un gel des droits, avant de les abolir complètement.

La formation de gauche fixe à 440 millions $ le coût de la gratuité scolaire à l'université. Le parti mise sur une contribution des institutions financières. Cette contribution prendra en fait la forme d'une taxe de moins de 1 pour cent sur le capital des entreprises financières et bancaires. Une augmentation des redevances sur l'exploitation minière et l'utilisation des ressources en eau potable de la province est aussi envisagée.

Mme David ne dit d'ailleurs pas craindre le départ d'entreprises advenant une augmentation de leurs impôts. «Les minières vont venir au Québec pour exploiter les ressources naturelles qui s'y trouvent», soutient Mme David.

Outre l'éducation, Québec solidaire a aussi présenté ses engagements en matière de relations de travail. Le programme propose une réforme du code du travail pour interdire les lock-out et le recours à des injonctions contre le piquetage. L'accréditation multipatronale sera aussi permise et la loi anti-briseurs de grève modifiée pour interdire toute utilisation indirecte de personnes salariées par l'employeur en conflit.