Québec solidaire est tout à fait prêt à travailler avec un gouvernement minoritaire, surtout s'il est péquiste, a affirmé samedi Françoise David devant des militants étudiants.

«Ce que pourrions faire à l'Assemblée nationale, l'équipe qu'on formerait, ce serait d'appuyer les mesures qui vont dans le sens des valeurs qu'on défend. Des mesures progressistes, féministes, égalitaires, écologistes, souverainistes. C'est clair qu'on ne se priverait pas de les appuyer», a-t-elle affirmé.

Elle a prononcé un discours devant des militants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

La co-porte-parole de Québec solidaire a aussi admis que la circonscription de Laurier-Dorion, juste au nord de Gouin, avait fait l'objet de discussions informelles avec des émissaires du Parti québécois, afin de tenter de tisser une entente entre les deux formations politiques. Mais Françoise David aurait rejeté la proposition de déménagement politique.

Grève automnale

Par ailleurs, Françoise David a dit croire que les moyens de pression du mouvement étudiant pourraient reprendre après le scrutin si le nouveau gouvernement poursuit dans la même voie que le précédent.

«Le mouvement étudiant est encore mobilisé, le mouvement étudiant n'acceptera pas de hausse des droits de scolarité», a-t-elle martelé, ajoutant que des votes de trêve électorale dans les assemblées générales ne changeaient rien à l'affaire.

Comme elle l'avait déjà affirmé, Mme David a réitéré que son parti ne veut pas donner de mot d'ordre aux étudiants, qui ont la «maturité» pour décider eux-mêmes de la suite des choses.

«On encourage les étudiants à se rendre à leurs assemblées générales en très grand nombre et à prendre leur décision», s'est-elle limitée à dire. «Nous allons respecter leur décision, un point c'est tout.»

Le Parti québécois avait pour sa part demandé une trêve électorale aux étudiants.