Les libéraux constituent une menace pour l'identité québécoise, croit Pauline Marois. « Absolument, absolument », a-t-elle répondu quand on lui a posé la question. « C'est inacceptable, ce qui se passe. Il y a des reculs partout, partout », a-t-elle affirmé.

Elle soutient que le français a « reculé » au Québec, particulièrement à Montréal, depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2003.

Elle a rappelé les mesures que propose le PQ : une charte de la laïcité, une constitution québécoise, un projet de citoyenneté et une nouvelle Charte de la langue française (Loi 101).

Après avoir claqué la porte du PQ, Pierre Curzi a déposé en mars un projet de loi privé pour renforcer la Loi 101. Ce texte servirait « de base » pour la nouvelle Loi 101 du PQ. Il était « assez bien fait » et « assez intéressant », a dit Mme Marois.

Le PQ veut élargir la Loi 101 aux cégeps, aux écoles professionnelles et aux écoles pour adultes, ainsi qu'aux entreprises de 10 à 49 employés

Mme Marois le préparerait dès ses premiers mois au pouvoir. Mais le dépôt du texte ne sera pas nécessairement rapide. « C'est une oeuvre qui exigera du temps », a-t-elle prévenu.

« Hypothétique » coalition

Il y a quelques jours, la Coalition avenir Québec avançait qu'elle pourrait travailler avec le Parti libéral dans un gouvernement de coalition. Mme Marois a refusé de se compromettre sur le sujet. « C'est une question complètement hypothétique, je ne répondrai absolument pas à cette question », a-t-elle lancé. Elle rappelle que la campagne reste jeune et que son objectif est de former un gouvernement majoritaire.

Échéancier référendaire

La semaine dernière, Mme Marois déclarait que tous les souverainistes souhaitaient un référendum dans un premier mandat péquiste. Mais elle maintenait sa position. Le PQ ne se compromet pas. S'il en promettait un, cela favoriserait les libéraux, a expliqué le candidat Jean-François Lisée.

Quand Mme Marois saura-t-elle si le moment « approprié » est arrivé pour déclencher un référendum ? « Ça se mesure, ça s'évalue », a-t-elle répondu, en référant aux sondages.

Elle explique qu'elle veut « mobiliser la population » pour comprendre à « à quel point le Québec est mal servi » par le gouvernement Harper, comme il l'aurait été par les précédents gouvernements fédéraux.